J A C Q U E S
J’ai tant aimé cet homme au destin si funeste
Adoubant mon cœur par le verbe, par le geste.
Comment lui résister, ainsi qu’à la tendresse
Qu’il m’a donnée au temps d’une sombre détresse ?
Un baiser si brûlant a scellé notre amour !
Et un bonheur torride ainsi a vu le jour,
Serti comme un diamant, avant qu’il ne se brise.
Enfin, pour terminer, il faut que je vous dise,
Qu’en la nuit de Noël, il y a vingt ans déjà ,
Nous nous sommes aimés comme des fous, lui et moi.
Pourquoi ? Et pourquoi pas ? Ca, je ne le sais pas :
Parce que c’était lui ? Parce que c’était moi ?
Aujourd’hui le silence est mon unique écho
Mes souvenirs s’enlisent au fil du temps qui passe,
J’attends la délivrance, à l’ombre du tombeau,
De cet amour dément ne reste aucune trace.
Peut-être le reverrai-je, un jour, dans l’au-delà ,
J’aurai enfin atteint le faîte de ma gloire,
Quand je serai passée à travers le miroir,
Nos fantômes enlacés, unis dans le trépas,
Pour enfin s’aimer pour toute l’éternité.
Antigone (28.10.2005)
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(c) Antigone
"L'amour, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction" (Antoine de Saint-Exupéry)