Libère mon épaule de tes serres plantées
Arrête de me mordre de tes crocs acérés.
Ce que je vais te dire, mon tendre et bel amant
Devrait te faire pâlir ; je n’puis faire autrement.

Te souviens-tu ton voyage au bord de l’horizon,
Le jour de ton départ s’est enfui la passion.
Et puis tu m’as écrit et dis que très bientôt
Nous irions bavarder, au bon vouloir de l’eau.

Mais cette eau si limpide fit paraître mes pleurs
Et dans l’âme d’un autre j’ai trouvé le bonheur.
Il s’appelle Aurélien et mon cœur bat en lui,
Quand il m’appelle « Ma Rose », c’est ma vie qui sourit.

Tu peux te l’avouer, bien avant ton départ,
S’est tari en ton cœur la mer qui nous sépare.
Et mon corps de femme désirait être aimé,
Comme à l’aurore de nous, quand on s’est rencontré.

Moi aussi il est vrai et par pur égoïsme,
J’ai plongé mes douleurs dans un lointain mutisme.
Afin de donner vie à un nouvel amour,
Je ne veux pas attendre le jour de ton retour.

Tu trouveras posée et ce bien tendrement,
La missive assassine que j’écris en pleurant.
J’ai donné tout l’amour qui restait en mon cœur,
A des espoirs vains, aux mauvaises couleurs.

J’ai tout déménagé, tu ne trouveras rien
Qui faisait notre vie comme on chante un refrain.
J’ai choisi un chemin que les saules pleureurs
Abritent en silence et que mon cœur effleure.

Au travers du carreau je vois tant de nuages
Assombrir la pièce. S’efface ton image.
Et j’ai quitté la ville et sans aucun égard,
Mes paupières ont chassé le noir de tes regards.

Alors tu comprendras qu’au lieu de te mentir,
J’ai préféré partir, j’ai préféré m’enfuir.
Afin que tous les deux, mais plus main dans la main
Nous affrontions du monde, les plus beaux lendemains.

Esteban

J’ai tout déménagé, tu ne trouveras rien
Qui faisait notre vie comme on chante un refrain.
J’ai choisi un chemin que les saules pleureurs
Abritent en silence et que mon cœur effleure

Alors tu comprendras qu’au lieu de te mentir,

C’est ici que je m'arrête et j'applaudis, ce cœur qui ne sait pas mentir aura un jour un ange sacré dans son abri de paradis, un regard rose sous ses paupières.

J’ai aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaadoré.

----------------
-Combien d’êtres humains ignorent qu’ils n’ont d’humain que le nom ?
Henry Tena Gil

Un tres bel écrit , tres recherché au point de vue du style !

Sandrine

Un splendide poème sur un sujet pas forcément évident à aborder en poésie...Ton écrit montre bien que ce n'est pas toujours celui qui part qui est à blâmer...
Bises!

----------------

La nostalgie colore les souvenirs avec des crayons de couleur...

Une séparation que tu as étayé avec de justes mots, bravo.