La morsure du froid qui revient indûment...
Quand j’aurai travaillé tout ce sol peu fertile
Je reviendrai vous voir de parole subtile
Pour semer en vos cœurs ce qu’un jour je promis
A savoir faire rire, avec heur, les amis.
Aujourd’hui, sans secours, en gare Montparnasse
Je me botte le train pour quitter cette nasse.
Et je supplie le maire de m’offrir le livret
Qu’un beau jour il émit, le sortant d’un coffret.
Je ne veux plus paraître en horloge parlante
En pendule sans âme ou bien toxique plante.
Ô Gens trop exigeants revoyez l’opinion
Dont, hélas, vous parlez en stricte réunion !
Planquez vous pas très loin de mon humble refuge,
Endroit où je consomme ainsi le vermifuge
Qui doit permettre aux vers de sortir rigolards
En brandissant joyeux leurs bariolés foulards.
Faut-il en en nos vieux jours disséquer la critique
Pour savoir si nos plis sont de verve authentique ?
Je creuse encor le fil des bienveillants propos
Qui m’exhortent à quitter ce si longuet repos !
Et si par froids moments je crois perdre l’haleine
C’est bien que jour et nuit je me donne à la peine.
Aujourd’hui je parais en patent pâle auteur
Qui force son pas lent pour avoir bonne hauteur.
Allons ! Point de procès ou de sotte supplique !
Car chacun sait fort bien ce que ce ton implique.
Je retourne à ce feu qui ce jour n’est point mort
Et referme mon huis que vise un croquemort.