Saurais-je un jour pourquoi ?
Là -bas s’en va mon cœur
sur le flanc de la coline
À des lieues de chez moi
Au ruissellement du soir
Visiter ces hameaux étoilés.
Là -bas s’en va mon cœur
Sur le flanc de la colline
Pigmenté de feux orangés
C’est une contrée paisible où la route finit
Pour initier les sentes du berger.
C’est dire qu’il y a un monde
Que la nuit inonde
Auquel il faut penser.
C’est dire qu’il a des âmes
Pour qui le jour infâme
Ne fait que passer.
C’est dire qu’il y a des hommes
Des femmes, enfants et bébés
Vivant dans une ombre, isolés.
Je n’y connais personne
Et nul ne me connait
Mais ma vague pensée
En cet endroit déambule
Et pénètre les fonds
Des êtres et des choses.
Je n’y connais personne
Mais tout m’est familier
Je sais ce qu’est la marge
Et l'amer désavantage
Je sais ce qu’est l’oubli
Et le bonheur enfoui.
Là -bas s’en va mon cœur
Avec le déshonneur
Et revient ma pensée
Triste et dépassée
De ce monde démuni
Saurais-je un jour pourquoi ?
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Ecrire c'est dire silencieusement à ceux qui veulent vous entendre, au mieux vous écouter.