Je voudrais t'offrir une Å“uvre qui n'existait pas, que moi seul
aurais inventée uniquement pour toi avec des dires modestes qui
n'inspirent pas la certitude de porter ce mélange sentiments lourds,
gais quand je te croise dans la pensée nocturne qui dicte tant de
conseils fous, tristes comme la nostalgie à un amour que nous
perdons sans jamais l'avoir vécu…

J'ai de ces verbes qui poussent la nuit,
Bien caressés et puis cueillis,
Ils dorent le pré aux airs fleuris
De rêves de vivre à l'infini.

J'ai dans mon sac les tours d'aimer
D'un passé fait et entamé,
Ils savent la joie et consommer
Les cendres qui naissent de la fumée.

Je voudrais t'offrir une bougie pour illuminer l'instinct qui
conduit mon cœur vers un regard de toi, je ne possède
malheureusement que ces mots grisâtres qui ne permettent pas aux
yeux de voir plus loin que la réalité où tu existes tous les jours
sans jamais être là…

Kader.

Ta présence vaut toutes les offrandes
De tous mes rêves en venir
Tu es le plus beau en attente
Et rien au monde ne peut ternir
Ce sentiment si fort pour toi
Que je ne peux pas contrôler
Un mot, un signe et je voyagerai

Elisabeth

Je voudrais t'offrir un chant pour mousser de bonheur ce bain de
larmes qui noient tes yeux dans mes lectures pourtant si faibles et
sans mystérieux secrets, un chant accompagné par la chorale du vent
qui fait des refrains et des mélodies lorsqu'il flirte allégrement
avec les feuilles des arbres qui chantent avant de mourir tels des
rêves qui ne reviendront jamais…

J'ai du bonheur en qualifiants
Et en articles insignifiants,
Ils sont pourtant fort édifiants
Otant le mal si terrifiant.

J'ai dans mon sac de très beaux vers
Qui enjolivent la grande misère,
Plantent la foret dans le désert,
Coulent le miel au fond des mers.

Je voudrais t'offrir une promenade dans un beau jardin, les oiseaux
voltigeraient autour de nous silencieux, oui silencieux, c'est nous
qui chanterions des paroles poétiques que la brise du soir
transporte en échos jusqu'aux vagues de l'océan lointain…

Kader.

L'espoir renverse les montagnes
Traverse en douceur toutes les couleurs
Et s'installe fidèlement dans les cœurs

Elisabeth

Je voudrais t'offrir un cadeau qui brille comme une joie aux yeux, une bague, une fleur, une carte, un regard, je n'ai malheureusement que de la pensée tendre que j'enveloppe de sentiments gâtés que je
t'envoie avec les airs doux de cette nuit d'automne, assez chaude et calme pour la saison...

J'ai de ces mots qui semblent vides
Apres l'été aux jours torrides,
Ils portent l'espoir des vents humides
Sur la douleur de toutes les rides.

J'ai plein de mots qui disent rien
Comme le banal salut des mains,
Ils offrent pourtant l'ivresse du vin
Et donnent le sel qui fait le pain.

Je voudrais t'offrir un rêve pour toute la vie, mais je n'ai hélas
que des mots, seraient ils capables de transmettre cet espoir fort
dressé comme la montagne que je toucherais de vert forestier, de
bleu maritime, de rouge solaire et effacerais toute cette peinture
dans le noir de cette nuit d'octobre assez chaude et douce pour
son temps ?

Kader

J'ai dans mes proses mon coeur fragile
Et mes pensées vieilles et séniles,
Mes mots qui saignent du noir séché
Sur mes reves morts non repechés,
Mes lettres jadis dorées de vie
Ne sont plus maitres de mes envies...

Merci Elisabeth pour m'avoir remémoré ce souvenir d'échange, c'est un plaisir de se relire, cet écrit est un extrait d'une longue lettre intitulée" Offre", le destinataire est un reve heureux que je cotoie tous les jours, un reve qui me fait vivre et écrire, je ne sais pas le definir, il m'emprisonne dans ces chaines de rimes que je note pour lui faire une forme, pour l'amour de le toucher...


kader.

Ce cœur si fragile et si facilement éprit
Par un jupon qui passe au chant du colibri
N’a jamais altéré tes douces pensées secrètes
Qui peuvent donner ici et ailleurs du bonheur
Et faire trembler le cœur de tous tes amateurs
Dont certains dissimulent une admiration discrète

Vaut mieux que poète soit rêveur
Pour de mots charmer ses lecteurs
Que ses rêves aussi continuent
Sans jamais blesser d’ingénue
Que sa femme sûrement si gentille
Avec ses adorables filles
En profitent elles aussi à vie
Elles seules maîtresses de ses envies

C’est avec plaisir que je les ai partagés. Je t’ai toujours dit que tu as un talent à nul autre pareil et je n’ai pas changé d’avis, je ne me souviens plus du titre de ces écrits, tu as apparemment une meilleure mémoire que moi. J’en ai encore de la même série ainsi que d’autres, mais je vais peut être arrêter le partage, il y en a tellement qu’on va squatter tout ce forum rien qu’à nous deux pendant des semaines !
Par contre puisque tu ne les as plus, je peux te les envoyer sans problème, si tu y tiens bien entendu.



Elisabeth

Non je ne tiens pas à ce que mes écrits soit édités par une autre personne que moi, je suis désolé...

Bonjour Kader,

Je vois qu'il y a un malentedu, je ne t'ai jamais parlé d'éditer quoi que ce soit, pour le partage ici de nos duos nous étions tout à fait d'accord, non ?
Je comprends très bien que tu n'acceptes pas que qui que ce soit édite tes écrits pour toi, personne n'accepterait ça.

Excuse-moi si j'avais compris que tu n'avais plus ces textes dans tes archives, je te proposais seulement de t'envoyer tes textes par mail, sans plus.



Elisabeth

Pardon et merci mon amie...
kader.