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     LA CLEF D'AILLEURS 9
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Expéditeur Conversation
Parceval
Envoyé le :  20/3/2024 7:47
Plume de platine
Inscrit le: 11/4/2011
De:
Envois: 3485
LA CLEF D'AILLEURS 9


9

LA CLEF – LE CHOC

Cette voix… Cette voix, et l’homme qui s’avance, c’est l’écho de ma voix et l’image de moi ! C’en est trop pour mes nerfs et j’ai un court-circuit : rideau pour quelque temps….
Quand je reviens à la « réalité », c’est sur une terrasse ensoleillée, et mon cauchemar en double est penché sur moi, plein de sollicitude. C’est lui et c’est moi, juste pas habillé pareil.
- Ça va mieux ? J’aurais dû me douter… L’émotion, je suis impardonnable. J’articule le classique :
- Où sommes-nous ?
Il répond :
- Pour faire simple, ici… Et ailleurs. 
Il s’ensuit un tête-à-tête assez surréaliste. Notre communication est orale, certes, mais complétée par d’autres liens qui font que, de mon côté, des rideaux s’écartent, des tiroirs s’ouvrent sur des notions enfouies dans des coins de ma mémoire où il n’est pas absent. Nous sommes en totale empathie. Je poursuis bêtement :
- Qui es-tu ?  Il sourit :
- A ton avis ? Je te retourne la question : tu es mon clone, je t’expliquerai… 
J’imprime avec difficulté : il est à la fois mon père et mon frère. Peu à peu se dessinent les contours d’un univers étrange aux facettes multiples et la partie absente de ma propre histoire. Comme dans le système des vases communicants, on refait les niveaux. Je ne suis pas sûr d’avoir la capacité suffisante.
Pour faire court, ce que nos physiciens et astrophysiciens peuvent savoir sur la matière, le temps, l’espace et l’univers est, de leur propre aveu, une part infime de la Connaissance. Leur modestie serait encore plus grande s’ils entendaient mon double essayer de tracer le tableau d’univers multiples qui coexistent dans des plans différents et pourtant interdépendants.
Le pire, d’ailleurs, est bien que, dans le monde parallèle où je suis, l’humanité résidente, bien que largement plus avancée que « nous » dans ces domaines et d’autres, est loin d’avoir fait le tour de la question. Ce ne sont pas des dieux. Et ils sont mortels. Le mystère de la création reste entier. On ne sait pas combien il existerait d’univers et dans l’hypothèse d’une origine unique, s’il s’agirait de la palette des « possibles » dans la trame spatiotemporelle. Ils n’ont pris conscience de cette « organisation », qu’en découvrant, par hasard, l’existence de nœuds, sorte de portes permettant le passage d’un plan à l’autre, entre mondes semblables.
Là, on fait une pause, le temps que j’admette ces notions, à défaut de les comprendre. Vincent bis m’offre une boisson fraîche ressemblant à de la bière. Nous trinquons, mais j’ai la main qui tremble.
Il poursuit :
-  L’utilisation de ces portes, nous l’avons appris à nos dépens au fil du temps, doit être très encadrée. Les interférences induites de part et d’autre peuvent se révéler catastrophiques au point de mettre en cause nos existences même. D’où une surveillance et un usage strictement limité à une corporation de spécialistes, dont je fais partie. Tu l’auras compris, la maison d’où tu viens abrite une de ces entrées. 
Mes questions fusent immédiatement, bien qu’intuitivement je me doute et je redoute des réponses qui vont suivre…
Il vaut mieux résumer ce qui se rapporte à mon histoire. Vincent bis est issu d’un couple de biologistes, attaché à un labo de recherches avancées. Lorsqu’il est venu au monde, une collègue membre d’une coterie pratiquant sous le manteau des expériences sur le clonage a prélevé des tissus sur le nouveau-né. Neuf mois après, j’ai ouvert un œil et fait risette. Les autorités de surveillance bioéthique ont fini avoir vent de ces manœuvres. Les Prométhée risquaient très gros. Ils ont transféré et abandonné l’objet du délit de l’autre côté, via la « porte ». Nonobstant, les conjurés ont évité le plus gros des ennuis en ne reconnaissant que des essais avortés.
Personne n’aurait rien su de mon existence, jusqu’au jour où un des protagonistes proche du trépas a craché le morceau à mon « frère » avant de lever l’ancre… Le risque pris était énorme. Il était miraculeux que rien ne se soit produit de dommageable d’un côté ou de l’autre. En particulier le métissage, car nous sommes « compatibles ». Sans compter tout aspect de mes actes pouvant amorcer ce qu’on appelle joliment « L’effet papillon ». Ça a fait du bruit en haut lieu. Il fallait me récupérer. La mission a naturellement échu à mon double.
Elle a pris un certain temps, car normalement, chaque porte a un ou deux « correspondants » en charge de la protection et de l’entretien. Le titulaire, habitant Carbonne, était décédé depuis quatre ans. Son remplacement tardait. Pas simple : trouver la ou les personnes en état de recevoir une information partielle pour être cooptés avec un discret conditionnement. En attendant, Peyrelade était à l’abandon, à la merci d’aléas en tous genres…Sans ce support, c’était une loterie.
Il reprend :
- Comment t’ai-je trouvé, comment t’ai-je appelé ? C’est presque par hasard. Tu penses que nous sommes télépathes ? Pas tout à fait ; nous pouvons nous détecter mutuellement de façon diffuse, envoyer des messages subliminaux, à la limite conditionner un individu dans le registre religieux ou métaphysique, comme c’est le cas pour les gardiens. Je peux balayer un périmètre relativement restreint, qui s’étend des que le contact s’établit.
Tu es passé sur la grande route à hauteur de Carbonne au moment où j’étais du bon côté de la porte. Je t’ai senti, et tu as inconsciemment répondu. Les messages nocturnes, bien sûr c’était moi. J’ai essayé d’aller doucement : trente-cinq ans d’immersion, quel sacré bail.
Enfin tu es là. C’est ça l’important. Tu vas pouvoir rentrer chez nous. Mais auparavant, nous allons tirer profit de la situation présente pour éviter toute anomalie pouvant perturber nos mondes respectifs ; Il faut que ton retour ici soit compensé de façon la plus neutre là-bas. Tu vas donc régler tes affaires et ta vie pour que ta disparition s’inscrive dans une logique « naturelle ». Tu y réfléchiras. Et profiter de ce délai pour voir si tu peux pressentir quelqu’un susceptible de s’occuper de Peyrelade.


Eh bé!!!!

A suivre

Parceval


Sybilla
Envoyé le :  20/3/2024 19:28
Modératrice
Inscrit le: 27/5/2014
De:
Envois: 95520
Re: LA CLEF D'AILLEURS 9
Bonsoir Cher Ami poète Parceval,

Un récit où l'intrigue devient très intéressante !

Le clonage sur les animaux existant déjà, je suis persuadée que les scientifiques vont l'expérimenter sur les humains un jour...si ce n'est déjà fait...en top secret...



Belle soirée Cher Ami poète Parceval !
Toutes mes amitiés
Sybilla


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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rĂŞve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)

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