SANS LE SAVOIR
Avides d'audace, ils ont rompu le silence
Et franchi fièrement le fleuve sans encombres ;
C'était pourtant la toute dernière séance,
Celle des jours les plus sérieux, les plus sombres.
Dépêchés en larges cohortes régulières,
Les vils mercenaires charbonnés et crasseux
Rabâchaient étourdis, litanies et prières,
Pensant vaincre tous les reflets présomptueux.
Ils n’avaient hélas pas réalisé encore
Qu’il était déjà malheureusement trop tard,
Leur sort depuis longtemps jugé et établi.
Des huées de folie, des délires de morts,
Une éternité à faisander au mitard,
À ressasser trahison, crimes et délits.
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Julien Schricke Spleen et Idéal