Plume d'or Inscrit le: 15/8/2010 De: Orléans Envois: 1600 |
Une vie, ma vie...( Bonus ) Mon premier vrai amour: Fanfan
II m'est impossible de raconter ma vie de A à Z sans parler de Françoise, un amour de petite parisienne que j'ai failli épouser. Elle avait seize ans, j'en avais vingt et un. Je rentrais de l'armée et, juste avant de rencontrer Christiane, à l'occasion d'une fête foraine, je rencontrai cette petite beauté qui m'éblouit dès la première seconde où je la vis; Françoise. Pourquoi ce n'est pas toi que j'ai gardé? Mystère, quarante ans après je m'en veux encore tellement. Ton jeune âge peut-être me freinait dans ma passion, la majorité de l'époque était vingt et un ans. Je ne me voyais pas attendre cinq longues années pour t'enlever à tes parents, ta mère m'adorait pourtant, j'aurais dû attendre. Je m'en suis longtemps voulu, tant pis pour moi. La preuve que tu m'aimais aussi fort que moi, c'est que le jour où tu savais que j'épousais Christiane, tu es allée prier dans une église et ensuite tu as voulu te détruire. Ma pauvre chérie, en valais-je vraiment la peine? Après de si longues années, je ne peux même pas écrire ces lignes sans larmes, Je terminerai donc sur nous deux en ressortant la lettre que je t'ai envoyée après nous être retrouvés, quarante ans plus tard. Nous deux, en bref résumé Tu avais 16 ans, j'en avais 21. Nous nous sommes aimés dès la première rencontre. Que de promenades au Cosson, dans les environs proches de la Ferté. D'abord en vélo/ ensuite avec cette vieille quatre chevaux qui nous a tant baladés. L'amour en nous grandissait de jour en jour. Il y eut Christiane, la vie de marin pour fuir ce mauvais choix. Pourquoi dans ces moments-là , ce n'est pas toi que j'ai gardé?, Alors que je t'aimais toujours, et de plus en plus, Les circonstances, la vie, le destin nous a éloignés. Après la marine, ce fut Martine, le magasin de la rue de Bourgogne. On se voyait de temps en temps, je t'invitais à la maison, Mais la passion n'y était plus. Tu avais ta vie à Paris, moi la boutique, les soucis de cette nouvelle existence. Plus de quarante armées se sont écoulées... Un gros coup de cafard, une recherche sur Minitel, et te voilà à nouveau dans ma vie, entièrement libre, comme au premier jour. Est-ce un signe pour notre avenir à tous les deux? Un, puis deux appels téléphoniques et les bons souvenirs qui reviennent. Une rencontre est envisagée. Une chose est certaine ma chérie, quoi que tu penses, quoi que tu dises, quoi que tu fasses, tu ne m'empêcheras jamais de t'aimer comme je t'ai aimé depuis le premier jour. Si maintenant il me fallait raconter les huit années de bonheur entre nous deux, un livre entier comme mes mémoires de marin serait nécessaire. Les larmes sont essuyées, la tristesse est passée Huit années d'amours clandestins, cela compte dans la vie d'un homme, surtout lorsque c'est son premier vrai amour. Je lui écrivais du bout du monde, elle me répondait gentiment à chaque fois. Avec une secrétaire de la société Maritime, nous avions élaboré un plan, à savoir: avant chaque nouvel embarquement où il me fallait prendre l'avion à Roissy, ma complice m'envoyait un télégramme d'embarquement deux jours en avance, ce qui fait que dès le reçu de l'ordre de départ, je me retrouvais deux jours à Paris, libre comme l'air avec mon amoureuse. Même chose en débarquant je décalais la date de mon arrivée à Vierzon d'un jour ou deux pour les passer en tête à tête avec Fanfan. Le divorce étant prononcé avec Christiane, entre deux bateaux, je demandais à Françoise de venir avec moi à bord, les concubines étant autorisées à suivre leurs compagnons. Elle eut peur, sa mère également. Peut-être que si elle avait accepté à l'époque elle serait encore avec moi aujourd'hui. Dieu seul le sait! J'arrête, je pleure. Pardon
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