Épilogue
Deux ans se sont écoulés depuis. Deux années consacrées à la reconstruction de Jérôme. Mis à part une petite cicatrice qui marque encore sa pommette droite, son visage à repris l’apparence de celui qui avait tant plu à Astrid lorsqu’ils s’étaient rencontrés dans le Jardin des Tuileries.
Aujourd’hui, ils n’ont plus besoin de son bassin pour rêver au bord de l’eau dans les chaudes journées d’été. La Creuse leur apporte maintenant sa fraîcheur car ils ont acheté la maison du grand-père.
Astrid a repris son travail, mais à l’hôpital de Châtellerault, où elle a été transférée grâce à l’appui du chirurgien. Dans quelques années, quand tout sera bien stabilisé, elle pense même ouvrir un cabinet d’infirmière à domicile, mais à La Roche-Posay.
Quant à Jérôme, la société dans laquelle il travaillait s’étant décentralisée à Poitiers, il a pu reprendre la direction de son service. Il est même devenu l’ami de Maurice, le notaire, et partage avec lui quelques moments de détente, gaules en main, à écouter ce dernier lui raconter l’enfance d’Astrid.
Le couple a toujours évité de se remémorer leur dramatique accident sauf une fois quand Astrid a voulu savoir s’il avait vraiment eu une impossibilité de s’exprimer lorsqu’il était sorti du coma. Jérôme lui a alors avoué qu’ayant craint de devenir pour elle une charge, il avait, par amour, voulu l’en dégager en mimant cette amnésie.
Quant à la vieille lampe électrique, avec son œil de cyclope toujours prêt à reprendre du service, elle est maintenant accrochée dans un cadre au-dessus de l’âtre de l’antique cheminée. Du haut de son promontoire, tel un phare surveillant l’océan qu’il domine, elle semble destinée à assurer la garde de ce monde qu’elle protège.
Dans quelques années peut-être, Astrid et Jérôme raconteront-ils à l’enfant qu’elle sent grandir en elle, l’histoire de cette petite lampe, l’histoire de leur lumière de vie.
Guy Tronchet alias Chibani
34 - Vias
Juillet 2003
Voilà , l’histoire est finie. Elle a été écrite, aux trois-quarts, sur un cahier d’écolier, lors d’une chaude nuit, dans un camping de Vias-plage, à la lueur de la lune et d’un éclairage succinct, il y a déjà vingt ans.
C’était mon premier essai, après trois ans de griffonnage divers essais et petites fables.
Merci à vous d’être venus me lire, en particulier à Sphyria, qui m’a suivie journellement et en cela m’a encouragé à poursuivre cet essai jusqu’à sa conclusion.
Il n’y en a eu aucune publication, pas plus pour mes romans, nouvelles, fables ou poèmes, alors inutile de venir me solliciter.
Si vous trouvez un peu d’intérêt à cette lecture et que vous vouliez en conserver une trace, il ne vous restera plus qu’à vous en faire un tirage et le mettre en page.
Avec ma cordiale amitié, encore merci. GUY.