J'étais un enfant sage. repost de 2014. toujours d'actualité et plus aujourd'hui
J’étais un enfant sage, sans histoire,
J’étais studieux et fierté de mon père
Qui voyait en moi un avenir pour tous
J’étais joyeux, je jouais avec mes petits camarades
Tout en étant bien assidu à l’école que j’aimais.
Il y a un mois, j’ai eu un embarras au ventre
Puis un peu mal à la gorge, avec de la fièvre.
Cela ne semblait rien de grave, mais quelques jours après.
Je me trouvais paralysé d’une jambe et j’avais du mal à respirer.
Il n’y a plus de docteur dans notre coin. Lui et les infirmières
Ont été tués par des notables
On les accusait de vouloir nous empoisonner
Ou de nous administrer des substances sacrilèges
Contraires aux lois édictées par le Guide.
Depuis, un de mes frères a été touché aussi
Nous ne savons pas ce qu’il va devenir.
Mon père, qui est très pieux, pleure maintenant
Il sait que je me marcherai certainement plus jamais
Il espère que mon frère pourra en réchapper.
Nous sommes si pauvres ici, et il est trop tard.
Pourtant, nous aurions pu être protégés, et vivre.
Pourquoi nous avoir empêché de vivre, de grandir
De contribuer au progrès et à l’avenir ?
Pourquoi nous avoir condamnés, nous, qui ne demandions
Qu’à participer, plus tard, à aider nos parents, notre pays.
Le Guide a voulu vraiment cela ?
Il aurait voulu que des enfants meurent, restent paralysés,
Pour que sa loi soit respectée à tout prix ?
Sa loi, ou ce que certains en ont fait.
Je ne suis qu’un enfant de demain
Au Pakistan, au Nigeria, ailleurs.
Je ne comprends pas et je demande
A ceux qui portent la Parole : « Pourquoi » ?
Le 29 janvier 2013
et cela a continué ensuite
Pakistan : quatre vaccinateurs anti-polio ont été massacrés
Le Quotidien du Médecin. Publié le 27/11/2014
Quatre vaccinateurs, un homme et trois femmes, ont été abattus mercredi 26 novembre dans la banlieue de Quetta, capitale du Baloutchistan, au sud-ouest du Pakistan, par des hommes armés, alors qu’ils s’apprêtaient à immuniser des enfants contre la poliomyélite. Trois autres femmes ont été également blessées et transportés à l’hôpital civil de Quetta.
Ces meurtres ont conduit à l’arrêt temporaire de la vaccination à Quetta. L’association locale des vaccinateurs refuse de reprendre le travail « tant que leur sécurité ne sera pas assurée », alors que le gouvernement du Baloutchistan souhaitait une reprise dès ce jeudi.
Au moins 65 travailleurs antipolio ont été tués ces deux dernières années au Pakistan, premier foyer mondial, qui abrite 85 % des cas recensés cette année dans le monde. Au moins 246 cas y ont été diagnostiqués en 2014.
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)