Il était né … l’enfant !
Dans ce tournis frileux où s’efface le rêve
Le temps presse son pas, à l’heure dépravée
De cette fin d’année ! Puisse Noël sonner
L’airain de tout son glas, pour que guerre s’achève !
Aux cheminées sans feu, l’algide froid enserre
Les êtres démunis, tout autour du foyer,
Or la bûche, en ce soir n’en sera allumée,
Seule sera chaleur de tout cœur qui espère.
Il était né l’enfant, sous l’étoile, naguère,
Pour rester le soutien de tous les opprimés,
L’alpha et l’oméga de toutes destinées,
Il apportait l’amour, la paix, mais non la guerre !!
Sonnez, sonnez, sonnez, vous le tympan des cloches
Et donnez de la voix aux sons à déployer,
Hurlez… pour le partage à tous les affamés,
Le Monde est monstrueux de richesses fantoches !
Ouvrez donc votre cœur, les Nantis de la terre,
Surtout arrĂŞtez vous de guerroyer en vain,
Vous vous enrichissez, de tout ce sang humain
D’une chair à canon, vous n’en faites mystère !
Quel douloureux Noël, surtout si rien ne change
Si le riche se gave et le pauvre se meurt,
Et si les Dirigeants persistent en l’erreur…
Nous ne verrons pleuvoir que tristesse des anges !
Que s’éclaire la foi, de ces êtres sans âme,
Dîtes moi donc pourquoi, l’or les a programmés
Au fait de tous sommets, où l’orgueil est fierté,
Savent-ils ces Gens là , que l’enfer sera flamme ?
J’ai tant tourné en moi ce manège fébrile
Parmi toutes pensées un peu trop chavirées
Comme feuilles d’automne envolées, desséchées,
Que mes mots inhérents, ne sont plus joyeux drilles.
11 12 2022
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« La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois.  »
de Andrée Chedid