Ecarté d'un revers de main ; telle est la résolution de l'entêtement quand il dit : "mon caprice, c'est de me refuser !" Et encore le déni y ajoutera : "J'ai fait mon choix !" Comme s'il y avait quelque chose de définitif à ne pas aimer. Comme si le spleen devait rester dans cette vision où seul le passé à encore quelque chose à raconter ! Moi, je me suis toujours dit : "Nostalgique, mais certainement pas passéiste !" Même si n'ai pas encore connu de véritable amour, je n'ai pas à payer les pots cassés de celles qui n'ont à éveiller que de lugubres rancunes.
Ecarté d'un revers de main ; voilà maintenant comment je m'écarte quand il n'y a plus rien à faire que de se consoler d'une solitude qui vous évite d'être désemparé d'une compagnie qui vous soutient tous les prétextes les plus abjectes et, surtout, les plus inhabituels alors qu'ils semblent sortis de la normalité la plus sagace. Alors je me dis que cette mise en question qui n'a qu'une solution apparente et empruntée ne doit pas devenir une rumination à en devenir une aberrante reconstitution de l'actualité. Moi aussi j'ai connu le spleen mais ce qu'il permet d'intenter dans l'inspiration ne doit pas devenir le manifeste d'une vie ornée de désillusions. Alors je garde espoir en la vitalité des jours à venir.
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La poésie n'a d'autre perspective que d'ouvrir l'imagerie mentale qui est la porte de l'imaginaire.
(citation personnelle)