Bonjour poétesse Sphyria
Effectivement, la frêle, Fragile, douce et même éphémère, la libellule mérite cet éloge singulier dans votre magnifique poème
Vous avez évoqué la mésange et c'est tout à a fait adéquat.....S'y nourrit-elle d'elle ?
Mille bravos.
Salah
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Je conforte votre poème par celui-là que j'apprends par coeur depuis ma scolarité primaire.
Camille Saint-Saëns (1835-1921)
Recueil : Rimes familières (1890) - Strophes
Près de l'étang, sur la prêle
Vole, agaçant le désir,
La Libellule au corps frêle
Qu'on voudrait en vain saisir.
Est-ce une chimère, un rêve
Que traverse un rayon d'or ?
Tout à coup elle fait trêve
À son lumineux essor.
Elle part, elle se pose,
Apparaît dans un éclair
Et fuit, dédaignant la rose
Pour le lotus froid et clair.
À la fois puissante et libre,
Soeur du vent, fille du ciel,
Son aile frissonne et vibre
Comme le luth d'Ariel.
Fugitive, transparente,
Faite d'azur et de nuit,
Elle semble une âme errante
Sur l'eau qui dans l'ombre luit.
Radieuse elle se joue
Sur les lotus entr'ouverts,
Comme un baiser sur la joue
De la Naïade aux yeux verts.
Que cherche-t-elle ? une proie.
Sa devise est: cruauté.
Le carnage met en joie
Son implacable beauté.
Â
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Quand on a l'esprit élevé et le cœur bas, on écrit de grandes choses et on en fait de petites.
Albert Camus