Ma Bosniaque de luxe.
Elle m'appelait "Nkwa,"
Et je répondais "Bosniaque,"
Mais nous *nguemgnions** ensemble,
Nous fouillions le nectar,
Au plus profond de nos corps,
De nos cœurs, de nos âmes.
C'était ma sœur, ma mère, mon cœur,
Beti-Bamileke, nos enfants,
Prunelles de nos yeux,
Reines et princesse de notre ruche,
Nous rendaient si fiers,
Et aux anges nous étions.
Point de discrimination,
Point de tribalisme,
Nous avions été aux cimes de l'amour,
Casser ces barrières humaines,
Qui notre idylle voulaient détruire,
Juste pour une cause nombriliste.
Je me souviens encore,
Des mots de son père,
Ce jour où je fis sa rencontre,
Sous un ciel azuréen,
Assis sous le hangar familial,
Un soir printanier.
Ce fut douloureux, révoltant,
Mais elle n'a point lâché ma main,
Car nous ne faisions plus qu'un,
Un corps unique,un coeur aimant,
Prêt à braver toute sorte d'obstacles,
Nous nous aimions éperdument...
Ô comme c'est si beau,
Tenir la main de son âme sœur,
Cheminer vers l'horizon,
Écouter vos cœurs battre à l'unisson,
Se regarder épanouir,
Noyer les difficultés bravées,
Et se dire, nous eûmes raison d'y croire.
* Nguemgnions : remuer le gigot, Chatouiller le nénuphar.
AMJO
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La poésie, c'est tout ce qu'il y a de plus beau..