Je suis le Ténébreux. En ce bel aujourd’hui,
au Prince d’Aquitaine (où, morne, je m’enivre)
ma seule Étoile est morte et gémit sous le givre.
Sous un Soleil de jais, mon seul espoir a fui. Â
Dans la nuit de la Tombe, aucun quinquet n’a lui.
J’aspire au Pausilippe (il y fait si bon vivre)
et jalouse ces fleurs que Phœbus y délivre,
loin du stérile hiver où resplendit l’ennui. Â
Souffrant à Lusignan cette lente agonie,
mon front est blême encor, mais Irène le nie.
Je rêve d’une Fée dont je serais épris.
Quant à cet Achéron, d’un souffle je l’assigne.
Modulant sur ma lyre, abolissant mépris,
je rime la Syrène et l’albe envol du Cygne.
Les premiers hémistiches sont inspirés par El Desdichado de Nerval et les seconds par Le bel aujourd'hui de Mallarmé
Les uns et les autres forment deux poèmes distincts
Celui de gauche ne rime pas, celui de droite met à profit les rimes de Mallarmé
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V'là aut' chose