Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1917 |
ETAT DE GRACE État de grâce
Je crie à en crever les murs sourds de silence J'arrache des mots du noir, avec violence J'extirpe du néant, des sons, des bruits sans vie Je tire des entrailles, un instinct de survie.
Enchaîné au temps qui passe, je suis rebelle Trublion, insoumis, j'ai pour tour de Babel Des champs de liberté, des odes de bonheur Des chansons de gaieté, des airs en La mineur.
Ecoutez, écoutez, mon cœur qui est heureux Il bat ! Comme un coucou, au ton chaleureux Grande joie et moments de folie, je transpire D'amour, je me noie dans les eaux bleues des soupirs.
Au-delà des mois, au-delà des ans, du temps Quand le soleil d'été commence à décliner Que ses rais incarnats rasent l'eau d'un étang On aperçoit au loin, l'horizon patiné.
Aux premières lueurs du jour, les rayons Chauds, amicaux de l'astre d'automne tutoient Le faîte des arbres, qui portent des haillons Sur le dos, les feuilles mourantes dans le bois.
Sur ce tapis d'humus, au printemps renouveau Sortiront de terre, de leur morne torpeur De tendres fleurs qui montreront aux baliveaux Par leur fraîcheur, un tableau de douce candeur.
Ô Divin astre de clarté, sur l’horizon S’étendent oisifs, tes longs cheveux flavescents De tes rais nourriciers, douces floraisons Naissent, libérant des parfums évanescents.
Ciel azur, la blanche colombe s’envole Emportant un rameau d’olivier, le temps Est propice aux émois, aux extases frivoles Aux baisers délicats, d’un beau jour de printemps.
J’ai le cœur papillon, le regard courtisan Je butine la vie, allant de fleur en fleur Je cherche mon aimée, artisan, partisan De l’amour courtois, des élans ensorceleurs.
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