Qu'il fasse soleil, ou qu'il pleuve....
Suis je moi quand je souris à la vie....
alors qu'au fond d'un moi, c'est la mort..
c'est le vide absolu après les cris...
après les cris, et les pleurs à leur triste sort....
Le vide à remplir d'eau d'amour et d'air...
de peupliers en fleurs indifférents au malheur...
le ciel peut bien attendre l'ange aux belles moeurs
ici bas Lucifer fait outrageusement son affaire....
Le vide à remplir de pensées, de mots tendres ...
comme cette caresse donnée à l'enfant martyre ...
comme s'il pouvait oublier un jour tout le pire...
toute la bassesse de l'humain à réduire en cendres...
Le vide à remplir d'espérance, d'espoirs avortés ....
le temps est un coureur de fond, il ne sait pas patienter ...
alors il va falloir y croire...un peu, même un tout petit peu...
même assis sur le bord de la lune avec Pierrot malheureux ...
Le vide à remplir de mille pas, de va nu-pieds...
les poches vides largement percées, jamais recousues ...
sur les chemins tant de fois empruntés puis rebroussés...
quand le spleen s'acharne sur son soi, qu'il ait fait soleil, ou qu'il ait plu...
Isabelle le 05 juin 2023
----------------