Ou sont les allants de mon coeur
Qui battait si fort et sans peur
Quand j'étais un jeune homme beau
Et fier comme un hidalgo ?
j'étais alors gai et fringant,
Hableur et toujours élégant,
Et de l'amour toujours en quête,
Je faisais de belles conquêtes.
C'était il y a bien longtemps.
C'étais de ma vie le printemps,
L'âge où l'on a des illusions
Et des rêves à profusion.
Or, maintenant que je suis vieux,
Ingambe encore mais cagneux,
N'ayant plus beaucoup d'avenir,
Je me repais de souvenirs,
De souvenirs certains amers,
Mais que le temps passé tempère,
D'autres qui sont tendres et doux
Quand mon coeur allait son va-tout.