Quatre saisons . . .

Quatre saisons . . .
Dans le vent de l'hiver baigne la feuille morte
Aux veines éclatées, les rafales l'emportent.
Le chêne, ému, murmure en une voix plaintive
Le chant de son absence et sa branche est chétive.
Le printemps à grands pas éclaire sa ramure
Par des éclats de joie recouvrant sa blessure.
Il renaît, délivré de l'ombre à la lumière
où s'envole sa nuit en larmes de poussière.
Mais l'été vient offrir sur l'écorce de l'arbre
Un long baiser fiévreux à émouvoir du marbre
Ravivant ses couleurs aux froideurs de son âme
Projetant sur l'étang les neiges de sa flamme.
Ses sanglots ont coulé dans la pluie de l'automne
Où s'enfuient nos maux dans quelque brume atone
Quand j'entends leurs notes aux souffles de tristesse
Elever notre enfance en des rayons d'ivresse.
Pascal.
