Quand le vent trop souvent déracine....
Que faire désormais de tous ces mots affables
Qui disent de concert les contes et les fables
Amusant les petits, mais aussi tous les grands ?
Un chêne très pensif fort inquiet pour ses glands
Demandait au roseau de propos ineffables :
Sais-tu d’où vient le vent qui nous rend effaçables
Nous les êtres qu’on dit de ports impérissables ?
Autrefois je flambais d’aplombs toujours flagrants,
Que faire désormais ?
Si jamais ton terrain est fait de trop de sables
Ce sont bien tous ces grains qui sont, las, responsables
Du peu de résistance offerte aux pénétrants,
Ces vents qui vont hélas en souffles massacrants.
Demande, sans délais, aux êtres moins cassables
Que faire désormais ?