Voiles.
Il me faut les voiles de tous les navires
Gérés par les vents qui font des soupires,
Leurs malles remplies de tous les butins
Qui font de la joie chez tous les marins.
Il faut les vagues qui naissent dans le large
Et meurent le long de toutes les plages.
Il me faut les grottes, salut des poissons
Qui flairent l'appât qui cache l'hameçon.
Il faut les hélices de tous les moulins
Et broyer le blé pour en faire du pain,
Il me faut la sève de tous les légumes,
Les herbes magiques que les hommes fument.
Il faut l'oasis qui inspire les vers,
Repos des nomades marchant le désert,
Les couleurs vives de l'arc-en-ciel,
Toute la gaieté des lunes de miel.
Il faut bouger les tremblements
Pour rapprocher les continents.
Croire que le monde est si petit,
Qu'il existe bien mon paradis.
Il faut marcher tout l'horizon
Pour embellir mes jours chaumés,
Suivre le soleil derrière les monts
Qui court toujours sa destinée.
Savoir compter le passage des ans
Comme le ferait un condamné,
Pouvoir aller vers le devant,
Oublier le poids des années,
Me diriger sereinement
Vers le royaume de mon aimée,
L'éternité n'est qu'un moment,
Il me faut vivre toutes les vies afin de te chérir et t'aimer,
Ô rêve beau de loin que je toucherai un jour, on ne sait jamais…
Kader.