Plume d'or   Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1927 |
Shahrazade Shahrazade
Le vent chante le nom de la belle orientale
Sur le dos du Chergui venant du Sahara
Shahrazade sur un tapis de pétales
De roses se pâme et attend un méhara.
Sur sa peau de miel, un parfum envoûtant
Enivre tous ses sens, enfin venant du Nord
Un jeune prince vĂŞtu de blanc, Ă©coutant
Au soir, les voix du désert, des dunes sonores.
Aperçoit, allongée sur le sable doré
Shahrazade, l'orientale aux beaux cheveux de jais
Il est pressé de rejoindre son adorée
Veut Ă tout prix la sauver, c'est son seul projet.
Il la prend et l'emmène sur son cheval noir
La belle ouvre soudain les yeux, tend ses lèvres
Humides au beau cavalier et au soir
Il lui offre le plus beau bijou d'un orfèvre !
Le prince Ă©pousa la belle Shahrazade
L’histoire se déroule près d’une oasis
La passion amoureuse au temps des croisades
Où les gens jadis priaient la déesse Isis.
Nassim, le fils du sultan avait pour loisir
La chasse au faucon, maître du plus beau rapace
Aimant parcourir les regs et les ergs, plaisir
De partager sa joie avec l’oiseau vorace.
Sur son fidèle destrier, il défiait
Les éléments et l’espace, se sentait libre
Comme le Sirocco, portait le Keffieh
Sur l’animal, il avait un bon équilibre.
Adorant se lancer dans la Fantasia
Et cela faisait partie des traditions
Vagues souvenirs d’anciennes razzias
Il ne ratait jamais cette expédition.
Shahrazade se morfond dans son palais blanc
S'alanguit sur des coussins brodés de fils d'or
Souffre de la chaleur du soleil accablant
Près de la fontaine d'eau pure, elle s'endort.
Aux premières lueurs du jour, elle rêve
Au grand amour, Ă ce bel inconnu venu
Un soir la voir et de sa rencontre si brève
Devant cet homme, elle se sent toute menue.
L'Ă©tranger, cheveux blonds, au regard bleu azur
Est un seigneur des terres par delĂ la mer
Un Croisé, maître du château de Montségur
Se voit tel Ulysse, le grand héros d'Homère.
Shahrazade est émue, son cœur bat la chamade
Elle s'Ă©poumone, ne sait plus quoi penser
Ne veut pas tromper son mari, chef des nomades
Le soir, dans son lit, elle a de troubles pensées !
Shahrazade dans son alcôve parfumée
Nue, attend sous un déshabillé vaporeux
L’homme convoité, sous un voile de fumée
Bleutée, enfin apparaît son nouvel amoureux.
Lascive sur le lit, le corps tout en feu, elle
Lui offre sa bouche, ses baisers fougueux
Enflamment l’esprit de l’amant, la belle
S’offre au charmant guerrier venu d’Occident.
Ebranlé par la beauté du corps sensuel
Le soupirant caresse la peau magnifique
De Shahrazade et il commence son rituel
Des scènes d’amour en des jeux érotiques.
Suave et charnelle, aux prouesses torrides
Shahrazade ouvre les portes orientales
De son gynécée intime, restant placide
L’amant jouit du désir, d’un plaisir vital !
|
