Aux confins du Bosphore
une ville s'enlise
dans les sables mouvants
L'horizon s'évapore
aux couleurs du couchant
Son fleuve rouge et or
comme un ogre affamé
engloutit et dévore
la route et les voitures
Assourdissant fracas
sous des amas d'ordures
Tout tremble sous mes pieds
la terre se fissure
C'est nos vies qu'on enterre
« laissez-moi respirer »
cri ma voix inaudible
sous un amas de pierres
Reste un cri étouffé
sous une pluie de larmes
souvenir effrayant
d'un monstrueux vacarme
Poussière d'amertume
c'est nos vies qui s'effondrent
tout sombre dans la brume
La terre creuse nos tombes
sur nos corps sans vie
J'entends un dernier cri
Y a-t-il des survivants ?
Mais seul a répondu
un silence pesant
un dernier tremblement
et personne à combattre !...
La ville a disparu
comme un château de cartes !...
«Hommage aux victimes du séisme en Turquie et Syrie »
(-Le 6 Février 2023 plus de 50 000 morts)
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Les gens vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... Et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu.
Le DalaÏ Lama
Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit… Khalil Gibran