La vanité n'est-elle pas une passion ? Polémiqueront les rhéteurs avides du vraisemblable. Mais le vraisemblable n'est pas plus probable que le nécessaire. Car il y a nécessité à devancer la passion par la vanité qui est elle-même le tier exclu de la passion et de la raison qui, en contradiction, ne sont pas moins l'une pour l'autre l'imprécation de ce qui tisse la volonté pour finir par induire le désir qui est lui-même la source intime de la vanité.
Alors pourquoi commencer par la vanité si ce n'est que par finir la délibération par elle ? Parce que justement elle est toute l'alternative qui se pose au centre de ce qui fera toutes nos réflexions à l'encontre des passions qui, dans leur pluralité, feront de la passion un concept qui, dans son unicité, n'aura que vocation à se positionner là où la vanité aura forte affaire à s'y combiner pour se rendre compulsive entre l'instinct de vie et l'instinct de mort.
Car l'instinct de vie est l'Eros ou attraction et l'instinct de mort est le Thanatos ou répulsion alors que le Pathos est ce qu'on appellera une forme de dépolarisation constructiviste ou impulsion. Or le Pathos n'est pas l'ensemble des passions mais leur allégorie à les rendre vivantes là où leur abstraction ne fait que les rendre conceptuelles sans leur donner toute leur profondeur impulsive, fort incidemment. C'est pourquoi si nous énumérerons toutes les passions, ce n'est pas pour en détacher la vanité mais pour l'y confondre avec ce que cette dernière a à se mesurer dans le désir et a à se développer dans la volonté.
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La poésie n'a d'autre perspective que d'ouvrir l'imagerie mentale qui est la porte de l'imaginaire.
(citation personnelle)