Du fond des décombres
(À cette fille syrienne qui, sous les décombres du séisme, d'une main, elle protège la tête de son frère et de l'autre, elle nousfait signe de vie.)
De ses yeux effrayés,
Se tisse, la peur,
De son délire, s'enfuit la nuit
Et tremble de nouveau la terre.
"Tonton, si tu veux m'apprivoiser,
Arrache-moi d'ici
Et je te rendrai service
Toute ma vie.
Arrache-moi de ces décombres,
Et je serai tes mains, tes pieds,
Tes yeux,
Ta silhouette et ton ombre.
Fais-moi sortir de là ,
Et sans tricher,
Je garderai ton amour en moi
Comme une croix,
Comme une balise,
Comme cloche de l'église
Et comme un tambour qui bat."
Abidi Nourdinne.