J'ai ouvert la porte sur l' océan
Tiré le rideau des brumes
voyagé dans mes vents
Essuyant sur tes paupières les écumes
En tes îles j'ai fait escale
Bu en tes confidences les liqueurs aux fruits
Que distille ton ombre loyale
Dans son errance dans mes nuits
Erre le miraculeux radeau
Dans l'arène de ton doux soupir
Où des vagues tissent des anneaux
De la chaîne au port des souvenirs
Avec tes brises ventant sans cesse
Défrichent le chemin pour les écrits
Dans l'atmosphère d'images en liesse
Remontées du fond du puits
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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