Comme une injure au cœur de celle, en ses poumons, qui me nourrit,
J’aime la vie quand elle est belle… Ô pléonasme de folie !
Comment pourrais-je la salir, simple mortel venu d’ici;
Au quatre coins du grand empire, il n’y a rien de plus joli
Que la caresse à bras le corps, que cette gifle qui la suit,
Que le contraire fût la mort… Son oxygène me suffit
Pour respirer comme il se doit, qu’importe Enfer ou Paradis !
C’est en ses terres que je vois bien au-delà de l’infini,
Au-delà même de ces vers, être poète me suffit,
Toucher ou pas même à l’envers, si je souris c’est que je suis
Logé tout près de sa grandeur, face au soleil et sous la pluie.
Si le plaisir et la douleur ne forment qu’un lorsque j’écris;
À vous, mes frères, qui parfois voudraient se trouver un abri,
En délivrant le chaud du froid, tardant le jour quand vient la nuit,
Pourquoi ne pas, sur le papier, embrasser l’encre de la vie ?
Il se pourrait qu’à l’arrivée, votre crayon la remercie.
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.