Les mains de mon père
Valaient bien celles de ma mère
Ses mains d’ébéniste
Ont fait de moi une pacifique
De leur rugosité et sévérité
Elles m’apportaient tendresse et sécurité
Le matin, elles faisaient le café
La base de mon petit déjeuner
A la fin de sa journée, près de son établi
Elles caressaient, le meuble fini
Elles n’essuyaient pas de son front la sueur
Permettant au soleil d’y mélanger ses pleurs
Le soir, juste après le souper
Elles visaient mes pages d’écoliers
Laissant ainsi aux mains de ma mère
Me rappeler les bienfaits d’une prière
Et, dans mes nuits profondément noires
C’est au bout de son doigt que brillait mon étoile
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L'écrit est à celui qui l'écrie...