N'aime pas mes poèmes
Sous le toit de ma plume, amoureuse bien sûr
Vit une âme promise, étanche à l’écriture;
A la mienne… Sans doute une encre qui déborde…
J’écris certes un peu trop, en effet, je l’accorde.
Et concède de même être de ces auteurs
Qui par leur appétit s’empiffrent de pudeur,
Laissant un goût amer sur la feuille ignorée…
J’écris certes sans gêne et j’en suis désolé.
Est-ce aussi de ta faute, ô mystérieuse muse !
Si mes vers sonnent creux lorsque tu les accuses
D’être loin du frisson englué dans mes doigts…
J’écris certes pour moi mais tu ne me lis pas.
Paraît-il que les larmes ont leur propre héritage,
A qui puis-je en vouloir si ne mouille mes pages
Seulement la sueur de mes vaines esquisses ?
J’écris certes en accord avec mes cicatrices.
Pourtant rappelle-toi de cette profondeur,
Il n’est rien à comprendre aux promesses du coeur,
Juste capituler devant tes yeux mis-clos…
J’écris certes à l’aveugle en embrassant les mots.
Alors est-ce un rejet ou de l’indifférence
Si parfois tu rechignes Ă suivre la cadence ?
Une partie de moi, dans ta vie, reste absente
Puisque j’écris ces lettres à l’encre transparente.
Sylvano
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.