La danse macabre....
Quand je n'aurai plus jamais froid,
quand je n'aurai plus de grands émois
de rire à laisser éclater en grande joie....
quand je serai raide comme un bout de bois....
Je penserai encore que tort j'avais....
tout me semblait si fragile, pour en abuser...
mes tristesses l'ont toujours remporté...
j'avais beau sourire d'un jaune chagrin....
Je penserai encore la raison m'aliénait
je m'interdisais tout mauvais pas...
au risque de trébucher beaucoup trop bas...
le temps s'en foutait, admirablement m'ignorait..
Je pleurnicherai mais rien n'y fera ...
je n'ai vu que le laid, et le beau se cachait...
pourtant il y a eut de merveilleux printemps lilas..
l'été je feignais croire que belle à jamais..je serai...
Je n'ai que des peines saignantes au coeur ....
que de tristesse ! même au bras d'un nous deux
et jusqu'au fin fond de l'âme de mes yeux
étonnement s'épanouit la rose de mes pleurs...
J'ennuierai les anges, aux nuages qui s'ankylosent ...
avec mes lamentations; mes plaintes d'outre tombe ...
ces quatre chemins où l'on s'égare du soir à l'aube ...
je n'aurai plus froid, car là haut le soleil s'impose...
Un poème comme l'on déteste lire...
et pourtant vous allez entrer dans la danse...
on peut danser avec les vivants, au mourir...
au macabre de Saint Saëns tout prend un sens...
Dansons des vivants aux bien morts...
moi je n'aurai plus froid hors de mon corps...
et je tirerai cette ultime et dernière révérence...
au bal de Camille on entre dans la danse....
Isabelle le 20 décembre 2022
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