Quelques va-nu pieds....
Il fait déjà froid, le temps se presse un peu...
sans doute aucun l'hiver s'approchant...
il frissonne sous la petite laine des gens
il fait froid, le temps grelotera de son mieux.
J'écris si souvent au gré des saisons
pour chacune d'elle une bucolique opinion
les primevères savent me plaire...
et la bruyère se plait sur le mortifère ....
Le spectacle de ces quelques moribonds...
quelques traîne savates..quelques va-nu pieds..
à la peau si dure au coeur toujours enneigé
n'ont rien d'un Vivaldi et ses belles partitions...
Et le parvis d'une église, ses marches grises...
tendent la main, avec n'importe quel vaurien..
aux yeux des fidèles boire au calice le vin...
faut bien se réchauffer le corps et la matière grise.
Puis décembre vient vers nous les bras ouverts...
avec ses guirlandes de désirs ornant un sapin
des lumières artificielles scintillantes sans destin...
des rues frigides simulant un plaisir terre à terre..
Puis décembre passera à petits pas, s'en ira...
je penserai à janvier organiserai mes pensées...
oublierai tout du ciel aux rennes, d'un épicéa ...
le temps est redondant ...il ne fait que se répéter...
Et le spectacle de quelques moribonds...
ces nomades, sans toit, sans vraie maison..
décembre oublie leurs petits souliers...
Le petit Jésus fut le tout premier va-nu pieds.
Isabelle le 10 décembre 2022
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