LES FUNÉRAILLES
Un fiacre retardé par sa démarche impure,
Au bout du cimetière accompagnait un mort.
Des amis de naguère, une famille, un corps,
Allaient, convoi formé, jusqu'à la sépulture.
Dans l'ennui printanier du matin déchirure,
En plombant l'atmosphère alourdie du décor,
La veuve qui naguère adulait son senior,
Pleurait sur son entier devenu sa fracture.
Camarde, spectre vil, méprisable odieux,
Pourquoi couper le fil du lien si précieux
Qui soudait son Pierre à sa coexistence ?
En attendant demain, son retour au caveau,
Elle restera fière apaisant sa souffrance,
Ayant déjà la main sur le bord du tombeau.
Écrit le 19/11/2012
Quatrains et tercets (du XIV -ème au XIX -ème siècle)
Rimes à la française
ABBA-ABBA-CCD-EDE
Vous remarquerez que j'ai respecté l'alternance des rimes féminine/masculine y compris aux hémistiches
Les exigences du sonnet m'ont encore obligé à me surpasser.
Planter le décor dans le premier quatrain
Présenter la veuve et sa pleure dans le deuxième
Lui faire dire à la Camarde ce qu'elle a sur le cœur dans le premier tercet
La montrer vaincue par son inexorable destin dans le deuxième tercet
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sandipoete
La seule arme que je tolère... C'est la plume !...
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