Héroïque depuis qu’il a tourné la page,
On peut même entrevoir au bas de son visage,
Un sourire (léger) se dessiner enfin
Enfin… Savoure-t-il la fin de son chagrin?
Il avance - vers où ? - automate ou soldat;
Étape par étape: il avance, un deux trois !
Peu importe le sens… Et puisque c’est ainsi:
Quand on n’a plus le choix, il nous reste la vie.
Ici dans ses entrailles, neutre sable mouvant,
Il ne se passe rien, ni mauvais ni beau temps,
Juste un vieil arrière-goût, tenace. A ses côtés
Subsiste une gorgée trop dure à avaler.
Et pourtant il avance, au rythme du chemin,
Quelques rimes de plus, depuis l’autre quatrain,
S’en viennent l’éloigner de ce qui l’a quitté;
De l’espoir à l’attente… et sans se retourner.
Encore une ou deux pages avant de couronner
Le roi dans son royaume, maître de sa gaité,
En toute indépendance… UN amoureux, tout court,
Oubliant qu’il n’est plus l’amoureux d’un seul jour.
Le voilà , il est prêt à recevoir le don
Que la vie donne à ceux qui ont touché le fond.
- Sourire indestructible - À jamais sur ses lèvres,
Se mélangent alors le remède et la fièvre.
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.