Elle vit parmi nous intruse, sédentaire
Et cause le tourment d'une âme solitaire,
Captive sous le joug des mornes habitudes
Qui plongent lentement dans leurs désuétudes
Elle siège partout, de pouvoir assoiffée,
Froide comme un miroir, jeune fille de glace,
Elle darde sur nous son masque impénétrable
Et son blême regard, lueur impitoyable
Elle vient sur nous, sournoise puissance
Pour éteindre le feu des sourires amis,
S'emparer de la vie sur nos corps endormis
Lorsque je la regarde, je vois de grand déserts,
Sombre et roide néant de nos rudes hivers
Où les cieux s'effacent en toute indifférence...
Lchabry