Bonsoir CALIJO,
L'écriture, le fond et la forme de ce sonnet estrambot sont d'une raffinée texture poétique. Les tournures de phrases ainsi que la métrique méritent toute mon admiration car le sujet bien abordé et bien traité, relève d'une maîtrise de composition aussi soignée qua la prosodie qui est parfaite.
Je suis tout à fait d'accord avec la trame, le raisonnement et la philosophie de ces réflexions. Le déni est souvent utilisé par les politiciens et les médias pour susciter une émotion censée dissiper une inquiétude diffuse devant l’avenir. Du politique à l'individu, on fait semblant d'ignorer l'Histoire pour nous présenter un horizon paraissant moins inquiétant d’incertitudes. On en arrive à nier les conséquences et la réalité des choses en utilisant tous les stimuli psychologiques afin de nous conditionner.
Il en est ainsi cette attitude de dénégation face au consensus scientifique sur le réchauffement climatique en l'attribuant exclusivement aux variations naturelles du climat.
Ton dernier tercet illustre parfaitement cette politique de "l'autruche"
- "Et l'art d'escamoter les climats de l'Histoire
Pour corrompre, flétrir et tuer la mémoire
Est une porte ouverte à la cupidité".
L'art d'escamoter la matérialité des choses est, malheureusement, la "répétition de l'histoire", entretenue par des intérêts industriels, politiques et idéologiques, trouvant des relais dans les médias.
J'ai grandement apprécié cette lecture !
Excellente soirée à toi et toute ma considération de plume.
ANDRÉ
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Citation :
La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)