Les enfants du bon Dieu...
Bien sûr j'aurais tant aimé
de la tendresse plein les bras
de l'amour plein les yeux, même las..
de la patience plein la foi, même doutée ....
Bien sûr s'il fallait refaire le chemin ...
de la compassion plein le coeur ...
son petit égo abandonné à l'âme soeur
la paume de main tendue vers demain ....
Bien sûr hier reste hier amer est le regret
si Dieu me dévoilait son doux secret
l'espérance sur cette terre de feu brûlée
là où bois et forêts s'en vont en fumée...
Bien sûr il nous reste l'église un cierge blanc
les fidèles, infidèles quand il faut partager...
le pain gris sans faim..toujours mangé...
le mendiant sur le parvis ...oyez bonnes gens.
Bien sûr il y a le ciel avec promesse d'arc-en-ciel..
faut croire que trop souvent il pleut sous le soleil
les nuages nous font les gros yeux, nananère...
la lune traîne son humeur de Pierrot solitaire...
Bien sûr il y a le temps qui passe, sur nous, et sur l'amour...
fragiles grands bonhommes, frêles grandes bonnes femmes ...
et puis il y a les petits enfants avec leur regard de poème ...
et leur tendresse plein les bras, leurs petites joies infimes...
au vol d'un papillon en détresse, quand s'achève le jour...
Bien sûr il y a encore de quoi espérer ....
quand vole le temps comme un oiseau libéré...
au temps nuageux, brumeux s'il le veut...
bien sûr il y a les petits enfants du bon Dieu...
Isabelle le 03 octobre 2022
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