Toujours les mêmes bruits de chaises Les mêmes claquements de sol Les mêmes lapements de soupes Un grand sentiment de malaise Un climat lourd qui déboussole D'inaccessibles vents en poupe
Aucune chance d'en sortir Et paupière hébétée sur l'oeil Face à tous les courants contraires On ne sait comment amortir De part et d'autre les écueils Se libérer de l'arbitraire
Nul est le choix du miséreux Enraciné dans l'indigence Loqueteux depuis qu'il est né Quêtant le geste généreux L'estomac creux criant urgence Afin de passer la journée
Dieu fasse que les bruits de chaises Ricochent comme girasols Sur de chauds récipients de soupe Que les gueux puissent à leur aise Sous un prodigieux parasol Avoir enfin le vent en poupe...
un poème rempli de sensibilité, ce dont manquent certains, les mots et les images font mouche, hélas, un monde que lo'on ne voit pas forcément, mais qui existe, merci pour eux,
Un poème fort sensible sur un univers que peu connaisse mais moi je le connais j'ai travaillé dans ces endroits clos Merci du partage l'ami bonne soirée