" BONHEUR POSTHUME "
Juste au dessus de moi flottent en fins rubans
Les ailes de la mort que ton plaisir expire.
Volutes s’enroulant, formant comme un turban,
Elles planent dans l’air. La camarde conspire….
Déposant doucement l’offrande qui m’échoit
Tu grisailles mon cœur de poussières nocives
Empestant l’atmosphère et je n’ai d’autre choix
Qu’exhaler ces relents aux senteurs agressives.
Dès lors que tu transcris tes pensées poétiques
Je deviens compagnon utile, indispensable.
Plus noircit le papier de phrases frénétiques
Plus mon âme s’emplit de la poudre haïssable.
Avec le temps qui passe et les jours qui défilent,
Je sais, tu t’en iras sans me quitter pourtant.
Poète ton renom, ta gloire, se profilent.
Les rêves que je fais me sont réconfortants.
Ton bureau deviendra musée du souvenir.
Que ce soit dans une urne, un vague poudrier,
Tu seras près de moi pour les ans à venir
Mais je ne serai plus ton précieux cendrier…