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     La poĂ©sie est une science exacte
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Expéditeur Conversation
Bacchus
Envoyé le :  7/9/2022 22:18
Membre banni
Inscrit le: 29/7/2022
De: Versailles
Envois: 2343
La poésie est une science exacte
La poésie est une science exacte ?
Dans ce début du vingt et unième siècle, on voit de plus en plus se fondre les sciences du hasard que sont l’astrologie ou la numérologie, par exemple, avec l’idée de ce qu’on peut rencontrer dans le slam ou le rap, où dans ces deux derniers il s’agit de faire du destin une autre forme au hasard, faisant ainsi de leur vision une condescendance à ce qui les apprête au mysticisme.
Mais seul celui qui se fait véritablement poète ne s’offusque pas du mysticisme et c’est pour cela, que pour lui, la poésie est une science exacte.
Nonobstant le fait qu’il s’agit avant tout de symbolisme, le poète qui s’inscrit dans l’ineffable sait très bien qu’il restera dans l’inachevé et c’est pourquoi en étant agnostique, il aura pour lui la profession de foi de celui pour qui le hasard n’est pas un destin.
Car pour moi le hasard c’est le blasphème de ce qui est formulé dans la trinité qui dit : « foi, espérance et piété » et qui dirait : « mauvaise foi, défiance et impiété », alors que de l’espoir, l’espérance s’est rendue caduque.
Mais pour moi poète l’unicité de mon confluent est le destin ; et c’est pourquoi il est aussi un attachement au monde, ce que j’appelle ma gnose.
Vous allez me trouver exubérant et vous n’auriez pas tort même sur ce qui est l’objet de mes fantasmes et qui est ma résilience sublunaire.
Mais pour me saisir complètement laissez-moi vous conter ce qui me mit dans la plus sordide des engeances.
Car si l’interaction sublunaire est une propension à rendre existantes les forces occultes qui sévissent entre la terre et la lune, c’est qu’il faut une féminité pour contraster avec la virilité ignée du soleil. Et même si ce dernier n’a que faire si les muses sont le bastion d’une nuit où l’amour véritable peut enfin entreprendre sa vraie marche, c’est qu’il ne peut que déciller devant ses propres rayons pénétrants qui sont pourtant sa substance vitale qui se rend réfléchissante à la conscience qui s’émeut dans le cœur des hommes.
Or la véritable ivresse n’est que de joie où sa reconnaissance n’est là que pour braver les ténèbres qui sont source de notre souffrance la plus mortelle, c’est-à-dire là où l’ombre ne fait plus partie que du paysage interstellaire à se résigner où des constellations se fixe l’étoile polaire. Mais ce n’est là qu’une cartographie des influences que se partagent les domaines de la psyché humaine.
Mais pour quelle vérité sinon celle qu’on occulte ? Pour moi, s’il y a une vérité du hasard, il n’est pas de la fausseté qui fait ma vie, il ne m’opprime que dans la poésie. Et s’il faut en faire un destin, ce n’est que sous l’action de forces trop interactives pour être humaines et trop exactes pour être scientifiques.
Car faire du hasard une science qui serait dans le fondement de la fatalité c’est remettre au centre du jeu ce qui lui permet d’ergoter pour aller se jeter dans les méandres de la société. Or Stéphane Mallarmé disait : « Un coup de dés jamais n’abolira le hasard ». Oui, mais un coup de dés peut être observé de manière inadvertante comme de manière tout à fait décisive.
Et c’est de cette dernière « observance » dont s’imprima toute la poésie qui me fit référence. Car je pris le parti de m’amuser avec les mots, avec tout autant leurs sonorités que leurs images, ce qui prit au début une tournure si novatrice que le hasard lui-même s’en retourna pour trouver une autre piste. C’est ainsi que je fis l’expérience de la transcendance du hasard et qu’elle ne me laissa pas assez de temps pour l’occulter sans laisser l’impression que le jeu de la scène est d’autant plus pénétrant que les possibilités du jeu des mots.
Mais là ce n’était que jouer sur l’impatience qui fait parfois défaut aux mots et leur caractère opaque qui ne font de la scène que ce que le hasard a bien voulu contribuer à faire dans ses démarches pragmatiques.
Or cette opacité qui de mesquine devint triviale prit un caractère bien plus profond dès que je rencontrai Luna, par une nuit insolente d’un été mémorable. Et pourtant elle ne fit rien de mal sinon s’épanouir dans sa propre féminité à laquelle je ne m’en fis guère que l’ordonnateur avec la plus paradoxale des prestances à me laisser dominer.
Etait-ce le fait de ne l’aimer que privativement et cela d’autant plus dans les plaisirs de la chair ? Mais elle me savait poète et me fit d’autant plus comprendre que la nuit était son jeu favori et que moi je devais en être le jouet le plus irrévérencieux.
Mais en ce mois de juillet 2013 où je la rencontrai dans un pub irlandais sur les Champs-Elysées, je compris dès le premier clin d’œil que le passage entre le jour et la nuit, qui était déjà soirée et feux estompés, était déjà un mal dans les racines intrinsèques de ce qui déjà ne faisait plus de mal.
Or et pour relever Stéphane Mallarmé : « le hasard allait-il en être jeté ? », ou pour être plus exact : « A quel moment fallait-il qu’il en soit jeté ? » « Certainement pas ce soir, me dis-je, il est bien trop tôt pour que le hasard ait foi de moi ». Et déjà entre Luna et moi, c’était alors devenu un jeu de réussite. avec tout ce que cela demande de calcul. Et la chance, dans tout cela ? Quelque qu’elle soit, elle n’abolira jamais le hasard !
Nous pouvions alors à ce moment dire que l’effervescence de la soirée était à son comble. Car comment ne pas parachever ce qui partait pour une nuit des plus torrides et des plus tendancieuses ?
Et je veux revenir à Luna, non pour ce qu’elle est ou ce qu’elle n’est pas mais pour sa position d’initiatrice dont elle en fit une dimension à me porter jusqu’à des limbes extatiques dont on ne pouvait revenir qu’avec la suavité synesthésique de ses écarts.
Car et j’aurais dû le dire bien avant mon escapade dans les sentiers de l’amour avec Luna, la gnose était le plaisir unique de mes véritables sens alors que cette dernière n’était à ma connaissance que ce qui la repliait sur elle-même pour faire d’elle-même une autre valeur et un autre intérêt à mon intimité.
Aussi fallait-il faire une part à l’irrationnel comme si la superstition devait rejoindre l’idolâtrie ? Mais n’était-ce pas là la perspective la plus déraisonnable à donner à l’angle d’une séduction qui n’avait pas son égale dans la déréliction ? C’est qu’il fallait aussi se réconforter dans son propre sang.
Mais revenons à Luna et ce en quoi notre relation intime ne pouvait se permettre à rendre réducteur le désir de la chair et surtout tout le travail de l’anticipation qui faisait le feuilleton de notre vie commune. Mais c’est notre compréhension de l’un et de l’autre comme science commune qui nous inspira cet embrasement à dépasser les frontières poétiques pour ne plus revenir que sur le terrain de la suavité aux connotations tant sensuelles que spirituelles.
Mais le problème avec l’inspiration - et pour des raisons d’éthique je ne parlerais pas de révélation -, c’est qu’elle a souvent tendance à puiser dans l’irrationnel et c’est pourquoi ce qu’on appela notre frontière poétique n’avait pas plus d’innocence que d’accointance.
Avais-je le droit d’oser à ce que notre poésie se rende comme une science occulte. En tout volupté, peut-être ? Mais son interprétation ne pouvait plus être que décadente vue la forme exubérante de l’amour qui se prêtait si fortement à tous les organes de notre vocation sexuelle.
Pouvais-je encore dire que notre poésie était symbolique ? Tous les arts possèdent une certaine obédience de symbolisme !
Et si l’art roman est considéré comme l’art le plus symbolique, c’est qu’il est une des premières représentations de l’histoire chrétienne. Mais ce n’est pas avec lui que nait l’histoire chrétienne et encore moins l’histoire symboliste.
Car c’est avec l’astrolâtrie que l’homme commença à se créer des idoles, du moins et d’abord par l’amour des astres tout autant qu’ils faisaient des ablutions en l’honneur des Dieux si bien investis de qualités ou de formes humaines, mais répudiant des artistes tous ces chiffrages pour investir au plus près de ce qu’ils faisaient en croyant guider le hasard.
Et, bien sûr, comme tout sacrifice se les représentait, c’est d’abord au soleil et à la lune que les offices de la sacralité opérèrent pour maintenir un ordre de la divination vénielle. Et bien sûr le désordre sera l’envers d’un ordre, lequel désordre finira par être le côté impair d’une pièce ainsi frappée des milliers d’années plus tard dans la répartition chiffrée des marchés.
Car la popularité du raffinement sexuel est avant tout iconographique. Mais Luna avait cette ferveur à faire du désordre sa prééminence à se faire de nombreux amis malgré sa timidité, et cela dans l’égarement d’une ouverture d’esprit qui ne la rendait offensante que dans la répartition symbolique de sa fausseté féminine.
En fait sa timidité n’était que le masque d’une vanité aussi monstrueuse que terrifiante qui se confondait avec ce fantasme profond que la nuit seul pouvait appréhender.
Car ce que j’appelais par sadomasochisme [N.B.]là où les voies les plus charnelles de la copulation se mettent dans l’exercice de leurs fonctions, ce n’était que la lune qui en était l’instance principale ainsi qu’en sa vocation la plus naturelle alors que le soleil était ce qui hisse la conscience au sommet de la création divine et qui, entre autres, faisait élever mon esprit dans les genèses profondes où se glorifiait ma poésie.
Et c’est pourquoi moi et Luna représentions à nous deux la contradiction la plus participante de ce que le monde connût ; et la plus contingente et la plus finaliste à la fois de tout ce qui fait que les couples sont un moyen de se répartir dans les méandres calamiteuses du hasard.
N.B. : Ici le sadomasochisme est la part de l'un qui se révèle dans la part de l'autre sans défaut de départage.


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La poésie n'a d'autre perspective que d'ouvrir l'imagerie mentale qui est la porte de l'imaginaire.
(citation personnelle)

dolores
Envoyé le :  8/9/2022 5:55
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 24/8/2009
De: france : 06 Alpes-Maritimes
Envois: 34142
Re: La poésie est une science exacte
Bonjour Bacchus,

Un texte un peu long que j'ai lu avec attention on sent le littéraire sous votre plume
Quand à votre aventure bien analysée assurément
Un partage qui en dit long sur les relations amoureuses qui pourrait en faire fuir plus d'un ou d'une
Bonne journée amitiés


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