P86 MR LIBOREL DANIEL.
Mr Liborel Daniel.
( Tranche de vie.)

Liborel Daniel ? Il m'a toujours encouragé !
Trouvé hypersensible. M'a même prêté un livre tout en couleur représentant des animaux de la jungle !?
Ma mère qui était malade a déchiré le livre que je n'ai jamais pu évidemment rendre.
Toute la classe me pointa alors du doigt.
Mais lui ne m'a rien dit ni demandé des comptes ! Non ! Nul reproche. Aucune accusation venant de mon professeur car il avait tout compris sans que je dise quoi que ce soit.
C'était vers les années 70 à 1973 j'avais alors 12 à 13 ans et je vivais un enfer dans ma famille.
Me réfugiant lorsque cela me semblait vital, dans une galerie de peintres.
Vaste couloir, grande salle avec sous-sol juste située dans ma rue, à l'angle " Victor- Letalle".
Que souvent d'ailleurs j'arpentais les yeux remplis de rêves. Ma mémoire me renvoie aussi à quelques bêtises d'enfants.
Mis le feu à l'intérieur d'un vieil immeuble non occupé . Un de nos terrains de jeux avec mon frère Éric.
Mes intentions étaient naïves évidemment !
Afin de chasser les rats.
La belle affaire !
J'ai aussi tenté de chaparder un "Akim" . Bande dessinée de l'époque. La vendeuse ? Je lui adresse aujourd'hui, mon éternelle affection où qu'elle se trouve ici et maintenant !
Elle me retira le livre avec douceur et bienveillance, caché sous mon pull.
Sans autre forme de procès que mes larmes de conscience qui remontaient soudainement comme un puits profond. Bon ! je vais stopper là l'inventaire de mes péripéties. Tout d'même !? Il n'est pas question de tout vous avouer !
Cécilia ? Ah mais oui ! la concierge à l'autre bout de cette rue. Une dame d'une grande gentillesse que notre mère nous emmenait rendre visite quelquefois. Cécilia portait un bandage autour de son ventre mal- en- point. Ça me mettait mal à l'aise car je ressentais sa douleur.
C'est dans cet immeuble peut-être au 3e étage, qu'une jolie et gentille fille m'aida à bosser en vue du fameux "Certificat d'études primaires" que j'obtins. Naturellement ce qui m'a valu une invitation pour le 2e étage de la "Tour Eiffel".
Plus une place pour la Maison de la Radio.
Sur scène un orgue magnifique. Et Michel Sardou en répétition avec la chanson de Trenet, "Ménilmontant" Mon quartier en fait !
Pour en revenir à la musique qui commençait à m'envoyer déjà des signaux assez inquiétants depuis l'âge de 5 ans, il se trouvait dans ce grand magasin de peintres dont je vous ai parlé précédemment, un piano qui a bien fini par obtenir mes faveurs outre le mélodica gagné lors d'un prix de fin d'année à l'école Panoyaux bien entendu !
J'ai aussi gardé en moi le souvenir du goût parfumé d'un vieux fruit rabougri presque confit dans un "coing" de la galerie. J'ai même osé mordre dedans !
Cette tranche de vie !? Cet alcool, ces effluves de l'enfance qui te font aimer l'automne, ses feuilles, ses poèmes. Comme un goût de pomme .
Ce fut dans un quartier du
Père Lachaise.
À Paris dans le 20e au 11 rue des Panoyaux 3ème étage gauche de l'escalier grincheux, chiottes sur l'palier. Métro Ménilmontant accroché à un square aujourd'hui disparu. Mais toujours vivant en mon âme.

Jean-robert Dray . Cergy le
18/08/2022. Jeudi. 6h30 .

Bonjour Jean Robert,

Un témoignage émouvant en un récit très intimiste superbement esquissé que j'ai aimé lire !



Belle journée cher ami poète!
Toutes mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)

une si belle confidence

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https://www.edilivre.com/peregrinations-29f53ef39f.html/
https://www.edilivre.com/le-spleen-de-la-logique-de-l-absurde-2c490d0b23.html/

Merci
À ZAGH...
ET SYBILLA.

Pour la mémoire de MR LIBOREL.

Jean-Robert Dray.