Gourmandise
Je suis fou de tes yeux, ton regard m’hypnotise,
De tes superbes mains aux caresses exquises,
De tes lèvres carmins dont les baisers m’attisent
Quand ta bouche libère un cri qui s’éternise.
Tout ton être frémit d’une houle insoumise,
Bousculant le destin de ta fleur qui se brise,
Ce triangle de feu, flamme qui sacralise
En offrant sa douceur comme une friandise.
Mouvements de la hanche, violon qui te grise
En suivant mon archet qui parfois temporise ;
Volupté inconnue qu’enfin tu t’autorises,
Déferlement des sens quand pudeur agonise.
La tempête se calm’, ton souffle s’harmonise.
Tu câlines ma joue, comme une gourmandise...
Heureux qui comme moi, foudroyé par surprise,
Aura connu un jour sa gondole à Venise !
Jean-Pascal Gaboyer
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Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles.
Oscar Wilde