Déambuler sous les nuages gris et noirs de colère
Et vivre avec les morts qui nous acceptent et tolèrent
Notre vivant, notre temps qu’il nous reste encor
Pour disparaitre de ce qu’est notre sens et décor
Écouter les statues qui ne nous parlent pas
Regarder la lune qui nous montre le trépas
Et les étoiles qui s’étiolent et qui omettent
Nos rêves qui s’effilochent tels des comètes.
Divaguer dans le désert des souvenirs des ombres
Qui pourtant ne sont pas des nostalgies si sombres
Ils nous parlent de leurs doux amours d’antan
Ils nous content leurs jours leurs nuits et tant
Les vieux mariés se tiennent encor par la main
Et nous guident pour nous montrer le demain
Ce sentier nuageux qu’on fait semblant de pas voir
Et nous faire savoir que l’amour est le seul pouvoir
Et qu’il faut s’affranchir de cette peur qui est un deuil
Et que toute notre vie peut changer en un petit clin d’œil.
Se reposer sous le croissant de la lune où le petit prince s’endort
Attendre en écoutant les histoires des anciens avant le ciel d’or
Nous conter qu’ils se sont aimés à en mourir et bien après même
Que côte à côte par leurs seules âmes les écouter se dire Je t’aime
Rien que par un bruissement sur les saules pleureurs
Effleurant leurs deux prénoms gravés par les heures
Comme lorsqu’ils avaient dessiné sur leurs ardoises leurs secrets
Deux cœurs croisés, une flèche au milieu avec un petit bout de craie
Et nous dire qu’il faut franchir les non-dits les mots silencieux
Tant qu’on aspire à ne pas être que vivants , mais audacieux
Et c’est ce que j’entends sous le clair de ma plume
Qu’ils nous content que la vie n’est pas posthume
Et que chaque seconde notre étoile se consume
Que le temps de vie nous parfume
Et qu’elle se brûle et se consume
Comme s’en va l’écume
Et file la brume .
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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann