La poésie est l'art du symbole
Elle s'exprime et ne prouve rien
Pas même la rondeur d'une obole.
Et je savais à son égard, vain
Le fardeau qui la rend féminine
Alors que l'homme n'y est pour rien.
La prière se mit en sourdine
Et l'oreille en contredit le sens
Que le poète avait en rapine.
Mais le désir n'est rien que l'envie
Ainsi que son art est contentieux
Et le ramène à la perfidie.
Or le garçon est un peu furieux.
Et son oraison est imbécile
Mais sa femme est d'un teint très terreux.
Leur religiosité puérile
Ainsi que de la croix son esprit
N'en est pas moins la joie tranquille.
Ce n'est pas la foi qui voit nuit
C'est son spectre nous envenime
Et non pas son sceptre au crin d'oubli.
C'est l'amour qui se convient du crime
Celui qu'on vénère dans le sang
Sans que l'esprit ne le rende intime.
L'art iconoclaste est dans le vent
A haïr ce qui rend honorable
Comme un contre-pied se rend pédant.
Toucher la folie, un grain de sable
Où son désert n'est pas attractif
Mais où la saison est redevable.
Il faut de l'élément instinctif
A qui ne rencontre pas l'idole
Et remonter au cœur primitif.
La poésie est l'art du symbole.
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La poésie n'a d'autre perspective que d'ouvrir l'imagerie mentale qui est la porte de l'imaginaire.
(citation personnelle)