Citation :
Bacchus a écrit :
La solitude est la mélancolie
Aussi pathétique qu'un roman noir
Ainsi que l'épopée est son envie.
Dans l'effroi il n'y a rien à déchoir
Même pas un soupçon de romantisme
Où le plaisir ne sait pas décevoir.
Car sa lumière montre son charisme
Comme une planche fait son horizon
Pour se révéler dans l'éclat d'un prisme.
Pas d'erreur sans l'esprit d'évolution
Et beaucoup moins dans un besoin d'éthique
Où l'art est un manque en révolution.
Il n'y a que l'esprit de la pratique
Pour faire de sa vision un détour
Où le profane est seul à l'esthétique.
Mais conjurer n'est pas le seul recours
Pour que le sort ne soit pas à l'envie
Et que ne se prête qu'à des détours.
La solitude est la mélancolie.
Bonjour Armand
La solitude est -elle propice à la mélancolie ou sont-elles toujours infiniment liées?
Je me suis penchée sur les raisons et conséquences si multiples de la mélancolie.
Des questions , parmi d'autres, existentielles, auxquelles les philosophes ,
au cours des siècles, ont tenté d' apporter leurs conceptions de cet état du mélancolique.
Tantôt , qualité ou désenchantement...Tant de paramètres liés aux individus .. à la société....
La mélancolie , le mélancolique :
Un très vaste sujet qui a interpelé et interpelle , encore et bien sûr , la médecine
mais , aussi , les écrivains , poètes et romanciers ..
Les artistes l'ont traduite en peintures , gravures ....
Merci poète pour ce poème qui côtoie l'hermétisme tout en amenant le lecteur à creuser le sujet proposé ....
Quant à moi, je ne dirai pas que « la solitude EST la mélancolie »
Car si elles sont parfois compagnes , elles ne génèrent pas , forcément, les mêmes conséquences ...!!!
Bel après-midi
Amicalement
Nat
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El Desdichado
Je suis le Ténébreux, — le Veuf, — l’Inconsolé,
Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, – et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s’allie.
Suis-je Amour ou Phébus ?… Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J’ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène…
Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.
Gérard de Nerval,
Les Chimères (1854)
El Desdichado >Le malheureux
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Les haillons de l’amour ne se reprisent pas .
Nataraja.