Il y a une vallée étroite
Où la lumière est comme un linceul
Qui s'étend sur la terre benoîte.
Dans son âme l'esprit est si seul
Qu'il ne peut s'en détourner du diable
Sans se déguiser en un aïeul.
Et cette lumière est insatiable
Où venant de la lune en pâleur
Son épaisseur en est intenable.
Mais comment ne pas risquer la peur
Où la mort rode dans les percées
Que le silence en fait sa valeur.
En quoi peut-on quitter ces pensées
Qui se déposent de désespoir
Comme une guerre dans les tranchées.
Déjà son rayon happe le soir
Alors que l'horreur au cœur est moite
Et n'a pas besoin de se déchoir.
C'est l'éclat qui dans l'ombre miroite.
----------------
La poésie n'a d'autre perspective que d'ouvrir l'imagerie mentale qui est la porte de l'imaginaire.
(citation personnelle)