Une fois dans la cour la course folle débute
Entre élèves et instits en direction du saule
Leur vitesse leur permet de caresser le sol
Et l’un des trois trébuche, contre le dirlo bute.

« Ca ira pour cette fois » s’exclame t-il bienveillant
« Que je ne vous y reprenne plus sinon ça va barder
Filez bande de voyous. Allez donc jouer».
Et ils marchent doucement, pressés par leur présent.

Maintenant c’est l’air frais qui fouette leurs visages
Et le saule se rapproche mais trop d’enfants autour
Laissent les enfants penauds, ils attendent leur tour.
Que la magie opère que se fasse ce voyage.

Récréation trop courte, encore quelques minutes
A attendre pour enfin s’évader en fusée
Construite par trois enfants ne sachant que rêver
Construite par trois enfants sans l’ombre d’une dispute.


Et le temps qui arrive les rapproche un peu plus
De leurs sièges moelleux, de leurs casques brillants
Alors ils sont heureux tous les trois maintenant
Et ne voudraient pour rien, stopper le processus.

Là vous vous demandez, moi aussi je l’avoue
Comment ils ont pu faire pour créer une fusée
Dans le saule pleureur d’une école qui plus est
Et marche t-elle vraiment, se peut-il qu’ils échouent ?

Alors oui elle fonctionne et elle va très très vite
Elle pourrait rattraper le son et la lumière
En plus elle est très belle ornée de doux mystères
Et ils ont mis des mois afin qu’elle lévite.

Après plusieurs essais, plusieurs récréations
Ils ont tout agencé pour un bien long périple
Dans ce petit espace où tout y est en triple
Ils ont tout décoré avec toute leur passion.


L’arbre s’est dépeuplé, un des trois chérubins
Sort une clé de sa poche, la rentre dans la serrure.
Tourne deux fois à droite la ressort et s’assure
Que personne ne l’a vu, personne même de loin.

Et alors tour à tour les trois enfants rejoignent
Leurs postes respectifs, mettent leurs casques et s’attachent.
La radio est branchée, maquillages d’Apaches
« Allons y les copains, dans une heure, Champagne ! »

Le moteur est lancé et les derniers réglages
Monopolisent l’esprit des enfants bien sûrs d’eux.
Les six jambes frétillent, rêveurs ils font un vœu,
« Ensemble, toujours ensemble, et qu’importe notre âge ».

Alors le saule pleureur semble vouloir danser
On dirait qu’il rigole et qu’il a le fou rire.
Les enfants ébahis dans la cour n’osent pas fuit
Et maintenant le sol qui se met à trembler. (À suivre).

Esteban

Superbe !
Une école ou il fait bon flaner .

MERCI.... la suite est en préparation.......

Comme les autres j'adoore mais je me questionne sur ton âge si c'est du vécu présent passé ou futur en tout cas c'est superbement écrit je me régal jessye

Bonjour et merci pour vos commentaires.....j'ai 30 ans et, histoire passé...un peu de vécu dans cette histoire........ et, histoire présente, j'ai trois enfants de 3 et 5 ans.....

l'histoire continue....