quelle couleur à ses prémices
par intervalles de fuseaux l'ombre sentinelle
et du cadre qui s'atermine
les leucémiants côtés vont desservant le pinceau

lorsqu'en cette garance s'évanouit la prime contenance
la paupière archive l'ordalie cendreuse du songe
désheurée la braise scinde l'adolescence de l'angle
si luisamment recevoir dévanille le pouls

un sang déborde la passée de l'aube
pour que la main de voile se parfasse encore
qui décache les venelles
revenues au vitré vanesses comme musiques



Tradescantia

superbe poème, dans transfusionnelle, il y a transfusion et fusionnelle, l'art des mots dans votre poésie est indéniablement subtil et éthéré, bravo



yann

Bonjour Tradescantia,

Un poème touchant et émouvant
alliance des sens et de la souffrance
avec émoi ...

Bonne journée amitiés

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Bonjour Tradescantia,

Une transfusion de mots et de vers extrêmement poignante en des métaphores subtilement choisies évoquant tant de maux en ta magnifique poésie qui touche les coeurs !



Douce journée cher ami poète!
Toutes mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

bonjour je rejoins entièrement le commentaire de Maria , de la tristesse , de la pudeur et de la souffrance
mais comment pourrait-il en être autrement

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann

Bonjour,


Beaucoup de Gratitude... Vous savez, ce n'est point répétition de vocable, ce n'est point récurrence de sentiment, c'est un collier de gemmes pour les lectrices et les lecteurs qui viennent dire quelque chose de leurs ressentis divers...

Transfusionnelle... transfusion... fusionnelle...

« un sang déborde la passée de l'aube » : la 'passée' désigne le premier rayon, la première trace de l'aube à travers les voilages de la chambre. C'est la trace de la bête solaire, dans le vocabulaire de la vénerie de lumière, que poursuit la jeune rêveuse en chasseresse de l'éveil. Mais 'le sang la déborde', il la passe en brillance : c'est la leucémie, c'est Leuk-aima, le sang qui brille, le sang qui luit, le sang-flambeau, parce que les globules blancs l'emportent sur les globules rouges. À cette lumière, supérieure à celle du levant lui-même, la jeune leucémique voit : sa main se parfait de délicatesse et de diaphanéité pour écarter phantasmagoriquement les voilages, les venelles extérieures comme intérieures, veines et artères, sont 'décachées' et cognent légèrement contre le verre des carreaux en mêlement de musiques et de papillons de couleurs. Quintessence de la vision leucémique !

La journée vous soit rayonnante ! ...


Tradescantia