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     Le Florilège composé pour Meilihua
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Expéditeur Conversation
Tradescantia
Envoyé le :  20/5/2022 3:58
Plume d'or
Inscrit le: 13/7/2021
De: Zhoushan Xiaosha
Envois: 658
Le Florilège composé pour Meilihua







Tiananmen


Au seuil du haut lieu des passages, ton premier regard m'élucida
 
 
et frôlée chaque muraille gonflait tes bras de fleurs
tu avais des traverses qui poussaient comme des greffes d'aventure
et nos rires étaient mutins devant les mémoires de jade
 
tu savais ce secret de palais insonore où nos sommeils évinçaient les trésors
et de toute la longueur de nos âmes promises
cette soie volante qui s'en allait figurer des ailes aux frontons graves
 
mais la rumeur conquit tes sens, et parmi sa multitude
adressée aux métamorphoses, ta main lâcha la mienne.
Ce matin, à Tiananmen, nos silhouettes, à ma craie tremblante
 
 
Et l'ombre des soldats qui en déborde déjà la fusion







Partance


sans que nul vétilleux n'argue
de la mélancolie de la révolution
le jour finissant
n'a pas de ponant

c'est que parmi les altitudes
proémine le château de flammes

aussi les rapides réfléchissants du fleuve
avec les safrans d'équipage
enverguent le jaune anémone
et désancrent le plus rouge

tous les livres qui évoquent les mers
tous les soupçons qui albument les mers
ont recouvert de leurs feuillets francs
la longue ville double des rives
et des vitraux du collapsus cathédrale
coule toute l'aigue-marine


et la vigie d'eau flamboyante
consume dans son silence
les brisants chantefableux
avec les îles médiocres

tandis qu'à sa hurlée lustrale
elle révèle les littoraux émerveillants







Arroseresse

encore l'énergie candide
pour que sourde
et glisse l'arcure de transparoir

pétille l'assouvissance humique

le céladon
relaissé à chaque impasse
veine l'urbain abîme

et humblesse du sang lucide
le rose va s'épanouissant

son frisson
aura thésaurisé le passage

si frêle d'éluder l'indéhiscence
la main s'alentit

diaphane repos à même ses semblables de pétales







Extase aligère


affublant l'une des saillies de la tombe 
un papier
où s'est étiolée la polychromie de l'éploiement
déchirée l'alchimie compendieuse de la nue 
détient le vent étonnant 

son ombre 
parmi le demeurant des offrandes
magique l'oiselle exhaustive 

les ailes doublent
capricantes
diaphanéisent
l'essor des papillons symbiotiques 


l'infime soupir sélène
pour le cercle 
encharmé par les robinsonnades de la volute

ne se refermera pas

autour du bleu qui les gîte







Au seuil du Tao

ombres des carreaux
et des feuilles effleureuses de ciel
créatures fabulées
sur le safran d'un damier
qui va se diaphanéisant

la lumière
empoussière les lampes insomnieuses
poudre des craintes et des deuils
dans un exil de rayons

éconduite
la couleur d'un mur
l'angle à peine
plie la page du ravir

la limite qu'il paraphait
s'éploie par deux ailes frémies
où toute silhouette
qui fit vanité de sa tumescence
se confie au mimodrame des métamorphoses







La rose de soie s'allume

météoriques lampes en semis du plafond
car s'y dévouent les rayons
que vont allouant les voilages

si minces leurs arcs
afin de se joindre et d'évincer le cercle de métal
par le cercle de lumière
montrent l'ahan de fluides tendeurs

las de leurs mille élans
après avoir mimé le feu du filament
ils tombent sur le rose de la rose
asile et consolation
dans sa marcescence éludée
et le gracile outremer de son vase
où boire n'a plus part à l'eau des contingences







Hippophanie

quand sa prégnance
fut admise par la nue
la lumière franchit

le pluriel aurifère
épanche sa transparence

les verts prononcent la formule de la colline

à l'acmé de la retrouvaille bâtisseuse
le lilial et la tuile

en colimaçon
l'ingénuité se joue d'une clôture obstinée

l'ogive se parfait
autour de sa frondaison éclose d'une ombre

l'offrande ne sait rien
de ce que gouverna le sang
et du passé simple des pétales
ne distingue pas la chair

aussi descendance des rayons
comme source d'arabesques éclair
bais et moreaux s'allument
aux fins d'harmonier le soir qu'ils pacagent







Empire du rouge


les plus obsessifs angariants
jusques aux cristallins
les plus luminocides
partis traquer le primicère


elle
linéament du tranquille
et féale de l'effet
contemple sur le textile
le tremblé des faisceaux qui libèrent les sangs

une fluence de nuances
où jamais n'achever
ni dauphin bondissant
ni cheval franchissant

où rouler le myocarde
dénudé de sa cadence pallide
immolant à la rubellite
tout aval de galet


le rapide ravit une ombre de saphir
puisque l'étoile s'en prévalut
qu'insensiblement élève
de feuillet en feuillet
la confidence manuscrite


et la toile neigée
qui s'épanche enfaîtage

adret prolongé d'arabesques
noires s'intersectionnant
pour les basculages symétriques
des cardiophanies bées

ses angles après un spasmé d'efflorescence
s'éthérisent
aux fins de quadravalancher la confluence







Dissolution


ce soir enfin
sur la natte de la mélancolie
mes yeux se reposent
dans la patiente contemplation
de l'orangé lointain du temple

sa braise survivante
posée délicatement
au bas du versant noir

alors en plein cœur ou dans l'esprit
je ne sais
cette révélation que la lumière suffit aux choses
que l'édifice n'a plus sa pierre équarrie
que mon regard n'a plus sa chair humide


un lent geste de nuage mauve
essuie soudain la lune
comme une dernière larme d'ivoire







Avec l'arbre mort

éperdue d'aube
la jeune leucémique des lisières
étiolé le rouge
au démasqué d'osséine
dans sa geôle angiologique

rose mémoire qui fascine
bradycardiaque essor qui s'orange
page du bleuir que lettre l'éteinte
un ciel encore ébruite
les couleurs du fragile
le bois se repaît
rassasie ses ramures

sur l'herbe où s'absorbe la robe blanche
la main dolente ira fraîchissant
cueillant la rosée gouttelée miroitante
de la cassure des ombres







Phantasma


*

Coïncidé avec l'inconnu de la page
son réveil
mon stylet demeurant en suspens

le long de la lenteur allant l'animal relevant
exhaustivement s'effila la tissure
qui m'avait acharné à notre épopée

après qu'au bas du siège
il se fut coulé
il devenait ce traverseur de la pièce
dont chacun des dépouillements
raffiné de chandelle en chandelle
et de ciseau de soupir en atramenteux délié
convergeait maintenant
vers son pelage d'ardoise nué de lunules liliales

le guéridon fut approché par son intensité
autour du pied la queue muée en spire

ainsi par les quatre pattes planté
parmi le textile évocatoire
il connaissait un obstacle fée
au fruit des ramescences de l'espace

**

Ma main échappa le stylet
qui dépêcha vers les frimas des souvenirs
la cavalcade fantastique des mouchetures

et ce fut au-delà du procès
translaté par le syntagme
« s'éloigner de la table »

je me sentais renoncer le serment
stygien de colliger nos affines désheures

au point de prolifique
où les gemmes de sa contemplation s'attachaient
ces miens yeux recouvrés s'évertuaient à participer

à l'invisible fascinatoire
étrangers indéfiniment

et n'abordant par à-coups crépusculins
que cette seule étreinte d'un mur avec un blanchoiement

***

Besogneux subjonctif du trivial
puisse un volume frayer des rectilignes de krypton
au-devant d'une soierie inopinée
sur l'aberrance d'un fil
à la rencontre des poudres de négligence

entre le ravissement et le mur
il aura fallu que je m'abâtardisse
enchevêtreur d'élucidations déciduales

de paume en pulpe et de pas en trace
la tragi-comédie de ma pantomime
irait inférant un cratère
à l'orle duquel l'inclination
vassaliserait ma complexion

****

L'assombrissement
son principe n'en était pas la fenêtre
à sa séquence de vêpre

il brumait des verticales des angles
elles allaient ondulant
danseuses du dragon

entre la seconde
et la seconde
luisit
le double turquoise pailleté
d'un regard

et le bondir félina la merveille

puisqu'il était ce transtroubadour épanoui

s'alentit se
retourna aux fins d'appareiller mes prémices
avec son savoir que l'éclosion recommencerait

 
et l'amande en moi battant
plus dispensatrice que myocarde
au milieu de la fontaine du désir et
de l'énigme
j'éprouvais à nouveau goutte à goutte
sur l'eau de mes iris
le silence de Meilihua
qui lui faisait toute cette sourieuse parure
où thésauriée se réfléchissait
la justesse de la gamme de mes amauroses







Issante

le congé des repères
échevelle le délai

sylphide au long dénoué de jais
la silhouette des lisières

parmi l'aubier
dont s'embrument les verticales
fabuleront des huis

linéaments de l'enfuie
la jeunesse s'inachève en redoux d'or
la trace interroge la poudre
dans la lumière giboyeuse

ce qui a chaussé ses erres
espace la dernière bête d'évidence







Cathédrale

radiaux
et déictiques bras
ailes éployées
un ange
étoile malitorne
a guidé les magnificences
que des reflets cannellent
à même l'oubliance des prosternations

et rien ne sait plus brûler
hors l'ogive élancée du tréfonds
qui va détroussant la cendre

les couleurs des vitraux
se sont lovées
dans la flamme de mon démasquement
à sa pointe d'adolescent soleil
la fugacité
éfaufile sa seconde flâneuse







Inaccompli


les passages
lotissent l'étoile
entre leurs défauts de célérité

s'allume en braise
le calme du myocarde

longtemps
par nulle pénétration
la lisière ne vieillit le charme

à l'approche des pâtures
l'angle dévoué
réunit les tentations
en son dardement abiétin


Mais ce défi à l'ascendant de l'hôpital
sa fraction pour fronder le tracé

d'écorce en écorce
est absorbé
l'aspect suranné

 
Transfixant le reposoir de feuilles
cette discosurgie
où confluer avec le poecile des planètes sanguines

ce qu'augure son rose sylphide
prévaut

le faîte
de ses pièces de lumières
parsème le brun au pluriel

leur mouvement
emporte

le retour mêle sa poudre
à la tissure d'aranelle

l'une
effleure
et s'éloigne

avec l'autre   
se coalise
une équerre soudaine

 
Et n'étant jointe
la couleur
retourne
au moment végétal

la fraîcheur souffle les reptations clarteuses

 
Ne sera que cette lacune
aurore des lacunes
à l'orée des immeubles
la prochaine systole







Lame du ciel


oiseau
ailes éployées
envergure des vents
des satinés des moires
chatoiement de l'indicible
lente lame glissée

lambeaux d'azur
que thésaurise la branche

tête coupée
à l'ogre de soleil

éteules de rayons
de mica de diaphane
sur l'ultime marbrure
qui prénomme l'hiver







Prestidigitatrices


le vivier du mouvoir
dérive les pâtures

ses sèves négatives
épuisent les obliques

à ce point miroitante la lisière
ravive les prémices

parmi le mordoré viridivore
la relique des chevaux blanchoie

astral vulnéraire au bris de la ramure
la clef se dépoche dans la halte déclive

à l'issue du sinueux
aéricole mirance des aubiers
la décision coïncide avec le recouvrement
puisque ravir jumelle perdre

aussi la promeneuse pharamineusement escapadée
jusqu'aux posologies caduques
contemple le lent enroulement
où viendra saillir la veinure affranchie des fluences







Legere*

pour la bête immaculée 
qui sait surgir du vert élytral 
et dominer surprise les tombes
pendant que les sillons aurigères de la calligraphie 
se fondent dans le geste céréalier 
l'angle transmue sa pierre en pain

un bateleur nébuleux 
décèle les prémices de la fraîcheur 
et le souffle brandillant
qui a recueilli le soupir parmi son nimbe 

tout à l'aplomb d'une croissance par-delà la glèbe 
que la dilection variablement inachève 
ce signet de neige 
qui va reliant au ciel
l'inflexion d'un florilège



Puisque des chèvres dominaient

Le cimetière

Installées sur le mur

Qui le sépare

De la forêt

Elles avaient quelque chose

De si réconfortant

Dans leur quiétude

Et leur présence débonnaire

Parfois

L'une après l'autre

Elles disparaissaient

Dans la forêt

Puis

L'essaim

Par degrés

Des béguettements

Et des sabots fouleurs

Annonçait leur retour

Sur la laie gravillonnée

L'une d'elles

Toute blanche

Vint se dresser

À l'extrémité du mur

Presque au-dessus

De la tombe de Mademoiselle LIN

Elle me regardait fixement

Sans un mouvement

Tranquille arderesse

D'arêtes et d'angles

Éclatante de lumière

Elle se détachait ainsi

Sur les sombres et les verts du végétal

Percés d'éclisses bleu de ciel

Je ne pouvais m'empêcher de penser

À l'apparition angelicielle

Qu'évoque en sa fin

Ou au commencement

Cette bonne nouvelle millénaire

Et qui demande si clairement

Si lucidement

Aux visiteuses endeuillées

Frappées de stupeur

Entre les pierres émues :

Pourquoi chercher parmi les morts

Celui qui est vivant ?







La balade résurrectionnelle en lycosélénescence


après long temps de berge
et d'humine et d'élancement asymptotes
aux agnelines du contre-courant
qu'échevelait pour érinnyes le cyanogramme des vortex

au lieu que sur la noyade tantale
continuât d'incider mainte affine alluviale

un escalier intima le dépassement des cataractes

entre les degrés de son alliage
la taille-douce des losanges qu'échoïse l'orient
lotissait l'eau de la rubacelle
enchâssant son facetté de délitescence dans mon sang

en aquafleurs y mua mon pas fou
ses langueurs et les corolles de la jointière des vents

en fascinatoire prodrome
qu'amphimoire l'énigme des houles
la quintessence de la moelle alienne


comme le doue d'indomptable hexaèdre la viviane murmurocardiaque
voilà le carbone courant l'amulette sommitale
l'intaille pour princée du franchir le fuseau de l'incarnat

et des épiphanies de l'azuréenne ramescence
où incis arceau la chantefable
louvette à la craie pellucide
le regard aura passementé
et le berceau et l'incunable de ses cristallins







Schizophrénie


au tréfonds du vêpre d'atermoi
un ébahissement préhensile schismatise le voilage

cascatelles khrismescentes
où l'oiseau s'accuse de la consécration de l'oiseau
foli au-dessus des lettres regretteuses de cryptides

les dérélictions qui délinéaient le messier des enfances
comme imminences pourtournent les nuances

et la solution de sanguine
parfait la pyrexie d'envolement

sporades versiquadrangles
en six ténuités le bois phéomuable
dont les découpes vont
prorogeant la conjointure de ciel
discorde la valence du mur
d'aile en aile effleureuse

sur le spicilège ignescent que désabandonnait
le fauve ocellé de la caryatide équerre

ensuite du confin des flanelles zéphyrs
lilialement leurs chiffonneries fléchissant

un vasculaire voleux muricosouffle son poudrin







Carnavals en gare

rets gris pâle
lacs bleu de lune
comme à l'élongation d'un dernier nocturne
l'aube multiple des écrans
a saisi les visages afin de crypter l'humain

et l'aquarelle des moroses
rien qu'un écho de voyage
à même le flocon qui devient eau
emperle froide chaque vitre

or malgré leur droiture
les angles se désordonnent
iront se défaisant

quel oeil pour cette fulgurance
qui aura dardé leurs lignes ?

les poignées de papier en fête
s'épanchent d'une irruption de jouvence
la polychromie du spontané
mime un quai de pétales
mes souliers s'en recomposent
dans le risque d'un pas désheuré

le kaléidoscope des missions de soufre
du métal qui roule hurlé
avec du métal qui parallélise
glisse tout le long de l'oubliance

déjà les loups de l'ancienne mascarade
ont nuagé le ciel de leurs braises fugitives







L'absurde

Mon pas d'errance
enjambe des pierres
qui annellent un feu éteint

le long de l'autre berge
une villa parmi la nuit finissante
trisse le nacarat qui la fenêtre

une évanouissante silhouette lente
se coule d'un quadrangle dans l'autre

à l'instant de son éclipse
un appel au tréfonds de moi murmure
si elle reviendra en mage
se prosterner avec le présent de l'aurore
devant ma patience nouveau-née

 
D'une bête
c'est la soudaine sombreur
qui s'approche

prodrome de l'épure du silence
avec son pas égal en houppelande







Gravitationnelle


métal glacé de la poignée
ses reflets épuiseurs de lexique
accroissent leur énigme
dans la main translucide

entrebâillé
le risque des fraîcheurs

houle verdoyée
la promenade du franchir


léger tremblé
de l'imminence en écho des oiseaux

mais le cyan l'ocre le fauve
assermentent leur tissage
quand le rose des pétales mitoyens
s'aile élucidant l'essor

tressaut du sang
une systole transhumaine
aux coordonnées les plus naufrageuses du circuit

mais le ressaisit
le racinage de vaisseaux et d'haleine
quand vannant le crépuscule les félines ténèbres
séparent le rouge
des leucémies qui étoilent







Soir d'hiver

la flambe d'un mouchoir
fanal chiffonné
au confus du raidillon

arcure de la lenteur
une fumée cyanosée

la périssoire des lointains
son demi-moment de rivage orange
pour le rose alangui

l'épilogue du soufre
nimbant l'émaciation des mauves

et les sylphes d'un frisson d'encre
sur les bois sommeilleux
débarcadère des étoiles







Nocturnale

tout à sa mélanique arborescence
la cour
ira glissant des éclis de safran
dans le confus de son faîte

reflets paniques
sur le carnaval des carreaux

flagelles de nacre
dyades pourpres
bluettant lapis
jusqu'à l'exhaustive épousaille
de l'alevinière des distances et des vitesses
que palissade le bambou

au clair des parallélogrammes
dont s'ensoufrent les solitudes de la maison
une séquence fissile
des palinodies de jokers
s'offrent au vent s'évadant
d'entre les ciels décloués







Segment


elle allait s'enquérant
d'une distance encline au vertige nouveau

le rouge malingre des instants accrus
instillait un train parmi les écorces stridentes
afin que s'élongeât la surgie du voyage


la fonte des blancheurs ubiques
fait miroiter le raidillon

de leurs vols jumeaux
le coupent deux jais ravisseurs
et du larcin qui les brinquebale
phosphore le lointain

elle s'étonne que sa plume cardiaque
ignore le pouvoir des ailes acolytes

or serti dans le figement le nocturne des yeux
s'attache à l'éclair tout à coup dépris
sa diffluence de tuile et d'ardoise
de mordoré limbique et de fauve

son effarée ruisselure
qui va radiant le jour sur la baie d'hôpital







Pansements d'aube

des lignes noires
pour tigrer l'ajour

entre deux limbiques colonnes
de safran pâlissant
l'arbre rêveur de l'arbre
sur l'adolescent bleuir

gorgé de l'encre des magnifiques
l'incorporel pinceau
appuie les longs partages

et un fauve se sera coulé
dans son cruciforme jaillir

aux mains cacochymes
des réveils étonnés
la grâce de recueillir
les carrellements de la métamorphose

pour la blessure des combles
les destinations qui mortaisent
pour la plaie apothéotique
et les morts d'oubliance et de marbre







Féerie marine

affranchi
des naufrages
un minime discoïde
étincelle son interstice
dans le continu qui foule

ce n'est pas qu'il s'élève
aluminant ainsi les lignes de ma paume
c'est qu'à sa carène fraîche
nous nous destinons

tout le long de la cathédrale
intermittences d'un poecile saxifrage
s'avive sa confiance de vitrail
et pour viatique la rosace
lui cède le plus ambré
de sa corolle pellucide

des huilistes qui vont fantaisiant l'orthogone du pont
il désapprend le vêpre glauque
et les cassis angoreux de la déréliction stellaire

quand le zéro des dynes
dans une escale brouillée
enclôt et l'arrière et l'avant

le renucléent à même ce sol
ses chromosomes de hublot

apte à pousser
tout autour du périmètre de son orbe

les valeurs du bateau sur une mer qui flavesce







Drapeaux de Chine

grands drapeaux dans un vent d'été
qui appond et confie un sang
au corps de verre me glissant
à travers l'île mi-réelle ?

tant d'éploiements où persévère
la couleur qui dore
l'étoile sagittaire avec son arc d'étoiles
retrempent le secret systolique
hèlent le lacis du pouls

le fluide héberge les pérégrins d'ombre las
et parfois des oiseaux ou des cimes
battements d'encre ou acuités smaragdines
tout à cette manière de délivrances
sur le haut pastel de ouate
calligraphient la vérité d'un jour encore




Tradescantia




* legere : verbe latin signifiant "cueillir, choisir, rassembler", étymon du verbe français "lire" qui est d'abord "recueillir par les yeux", "assembler des paroles".








Sphyria
Envoyé le :  20/5/2022 7:53
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 25/4/2021
De: France
Envois: 27365
Re: Le Florilège composé pour Meilihua
Un forilège poétique très original, aux trouvailles verbales surprenantes et rares, l'ensemble est très délicat et raffiné !
islander
Envoyé le :  20/5/2022 9:24
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 11/4/2009
De: Baltimore, Bretagne
Envois: 57671
Re: Le Florilège composé pour Meilihua
c'est très beau, je ne comprends pas tout, mais il y a quelque chose d'envoutant dans cette poésie subtile et mystérieuse, quel régal



NoireLune
Envoyé le :  20/5/2022 9:26
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 20/11/2011
De: Où le rêve rit...
Envois: 31974
Re: Le Florilège composé pour Meilihua


Bonjour à vous...Tradescantia
En résumé une écriture puissante et libre...

Très amicalement...



----------------
La Poésie ça sert à faire du bien...
ça dénoue le négatif...
et ça devrait être remboursé par la sécurité sociale...

Sybilla
Envoyé le :  20/5/2022 10:12
Modératrice
Inscrit le: 27/5/2014
De:
Envois: 95396
Re: Le Florilège composé pour Meilihua
Bonjour Tradescantia,

Quelle immense profondeur en tes images de toute beauté et assez troublantes !
C'est une magnifique poésie émouvante très engagée !



Belle journée cher ami poète!
Toutes mes amitiés
Sybilla


----------------
Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)

Tradescantia
Envoyé le :  21/5/2022 3:13
Plume d'or
Inscrit le: 13/7/2021
De: Zhoushan Xiaosha
Envois: 658
Re: Le Florilège composé pour Meilihua
Bonjour...


... Ravi de vos visites au coeur du florilège de Meilihua... Elles y font ce supplément de corolles...

... Engagée, libre, mystérieuse, trouvailles _de la même racine que troubadour : qui s'évertue à trouver, à se trouver_ ces mots précieux composent comme un talisman...

... et je crois décidément que redire celui qui exprime ma reconnaissance n'est nullement répétition, c'est la croissance en perles du collier de Gratitude...

Cette neuve journée sur une terre du ciel vous soit tout à la fois bienveillante et aventureuse ! ...


Tradescantia
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