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     Le Florilège composé pour Cassandra
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Expéditeur Conversation
Tradescantia
Envoyé le :  16/5/2022 8:59
Plume d'or
Inscrit le: 13/7/2021
De: Zhoushan Xiaosha
Envois: 658
Le Florilège composé pour Cassandra







Absence

ma cueillaison allume
ces trois petits feux parme
par-devant ton portrait
et l'encre au futur aubergine
qui s'est souvenue du parolier
sur un déchiré de papier vélin

un vol onde le bleu pastel

les cryptides des frondaisons sont vivifiés par la brise

le couchant attise

je ne savais pas encore que tu brûlais si belle
dans une éclosion de corolles







Passiflore

l'évanouie des négoces
sa grâce célère
passant les centiares s'anonymisant

une tératologie de pervenche
ne sait croître en la roseur immaculée qui nuage

l'escale herbue
ne corrompt d'aucun grappillage
son cinétique gobelin de clair-obscur

la soif n'a pas d'empire
sur les réfléchissements scintillorhéiques

outre-ouranocardie la fortune des pas
à en étoiler l'agenouilloir
où perdre l'exigu des cueillaisons

à travers la limpidité du souffrir
promesse de la chair au retombé de la gaze
les pistils noient leurs clous dans la poussière anémophile
et le tremblé des feuilles graffigne le silence







Thyrse

des hurlantes farandoleuses qui sacrent l'excès
et enclosent les lacunés de la vengeance
jaillir avec la fraternité de l'éclair
dans la firmamentielle viole

une opiniâtreté de tendreur se dévouant à verdir
parmi la fantasque crête d'angles
jardin d'iguanes où se désabuse un sanctuaire
reçoit l'arme affranchie de la plaie

partourdisseuse lenteur
comme le pampre roule ses spires
son mime galactique
effleurant le bris d'un visage
un impromptu de coupe se désensable

à la colonne obliquée
qu'échancre la morsure foimentie
aspire l'accolade du lierre
et déjà l'aède où claire son feuillage
couvre le poudreux balbutieur de la parole gravée







Drakkar


à travers les os thésauriseurs
onde et pousse la partance

les angles hissés s'ouatinent
recomposant le carré qu'enfle le soupir abscons

au risque s'épanouissant d'une mer innomée
par les intermittences de l'étonnement
oeuvre l'aiguadier troubadour


les derniers photons vont solfiant
le linceul du sombre serein

en spirales se livre le vague
en parturientes arabesques
où se diapre le témoignage des rémiges

un regard taillé dans le paroxysme du trépas
propose au dragon son foyer gemmal


sa foudre satellise la lyre originelle
et continûment au-delà de leurs formes
les lignes silhouettent le charme explorateur

d'angelicielles ailes
ajourent ses abordescentes verticales

s'étoilent les transparences
dont l'orage lisère l'hémérocalle







Angeliciel

D'errance
en errance
elle aura fini par natter
la plénitude de la nuit

pour que toutes les branches
de la rose des vents
convergent vers ce grain
de flamme paraissant

pour qu'il n'y eût
plus d'autre conséquence
que croissant
cet écho aliforme
des êtres de feu
dont la formule du vol
consume les pesanteurs







Améthyste


Où triste gésir cette intime pièce composée par le souffle

l'angle atramenteux des chansons d'étambord éclabousse la dénudation

cependant que les drisses recommencent par l'enluminure des voilages

l'émaciement aux fins d'offrir en cible les coronaires dresse la femme

passeur de vermois le faisceau arrive aux fermoirs du talisman de silice


Elle se sera coulée dans la transparence qui baigne les amnisties avec les courroux

une chute éploya sa bleuissure telle une chance d'alcyon

mais puisque la mer houle et déferle ses boissons mélancolieuses

c'est en aile que répute saoule la laisse longue qu'elle danse

au carat nouveau de sable en calcaire la fiducie appareille la paume


Le ruiniste des phares a donc pénétré l'exuvie de la foudre et sa culminance de sylphide

controuve le vacillé des degrés n'ayant pas désappris de gravir

limbique le sommet qu'infirme la constellation dilacérée

mais conculquer ainsi musicienne brute le bris de l'ancien guide

mène à cet elliptique écrin ouvré en coeur des chaos


Pour abyssal matin la lueur qui persiste jusqu'aux épouvantés

recompose des yeux dans un crâne obliqué

en faveur de son gabier les linéaments de la mâture envisagent un sel

comme au bond déjà il échoit le regard entrelace ses nages et va

les violaçant au long de l'engravement qui tressaille d'un sentiment de haleurs







Alcools

chrysolithe ambre rubis
alcools en livrées
oiseleurs des rayons ultimes
vagabondés dans la chambre

puis boire comme un ailleurs obombre l'étoile

gemmes et chagrins
fantômes et lueurs
ont kaléidoscopé le sang

un flambeau de corail
que tigre un appel d'ivoire
brûle l'obscur
espaceur des destins constellés par le ciel







Matinales


I


Musique du dernier moment de lune

des vieilles pierres de safran tigré de sombre
s'exhale une voyelle comme météore
candide vélaire et lyrique
pour ajourer le bois brut des alphabets

dans l'orphelinat des batailles
je demeure sans plus d'oraison ni de haro
et les prononçants qui croissent à l'entour
n'ont plus de clair que cette tessiture des aurores


II


Armistice

pour traverser l'ardoise pluviale des prémices
carquois et traits s'arquèrent
dans le poids émerveillé des sept couleurs

et vaguement sagittaire encore
un nuage abandonne la cible
au lilial vivier de sa métamorphose


III


Le péridot des aurores

ta silhouette
esprit funambule
sur le premier fil de lumière

et ce soupèsement déjà
du sens verdoyé
où feuille l'éveil

mais nulle chute
ne le thésaurise
et l'obsessif abîme

sertit le péridot grandissant des aurores







Perdre les gemmes

l'instinct héliophane
de toute sa contention de rose lactescente
mamelonnait le ciel maculé de la cour

parmi l'épars nébuleux
allait cousant l'imminence de sa vanité

un angle de la table
était épanoui par ce long verre
qui limbait le liquide diamant de la lumière

or l'alchimie féline
l'énergie pour que dégorger
après la minute oscillée des paroxysmaux bords
sertisse dans l'indemne la béance

l'inéteint réfugié en prunelles
extraites du prélassement
se mue en regard
qui atteint aux vantaux de turquoise

jusqu'à ces prémices de fuligine
où se réunit et navre le mouvement de la bête

par un forjet d'arbre et de toit
sur une brève traverse de silence
au profond du retroussis de l'extase
n'a de cesse de cambrioler la croissante pénombre







Prémiciel


Dès lors
ce sont à ce point claires
des montagnes

leurs lilas et bleu pastel
indolente diaphanéité systaltique
confessant l'immatériel

il y a pour l'étoile ce soupir
qui apièce des éclats

le vol vêt le blanc et le noir
aux fins d'essayer l'altitude
et de tracer à même l'illimité
l'audacieuse synchronie d'un paraphe et de son effaçure

nul pronom personnel
n'est tenu sous le joug
du prédicat nucléant pleurer

pourtant seule
la première larme
confirmerait le monde dans sa source







mer jaune

passante de la pierre
qui obombre les heures mutinées
méticuleusement la cendre s'enquiert

l'hélianthème calligraphe
l'encharme de l'inflexion chère

le poème obsessif
qui t'épeura jusques aux neiges funérales
te silhouette désormais
dans tous ses chantournements du dicible

sans offreuse les florilèges larment en ors taciturnes

le mot inexplorable
et la languissance des trouveurs
élongent de silence
les lèvres des proues abyssales

par maint brisant de foudre
s'inaccomplit l'été d'absence

d'un sablon empreint de nos confiements
se recompose le fileyeur paternel de tes ailleurs

oh ! siller
où blondoie la poudre accalmie
de nos traverses fromentales







Passerose


alors que le quadrilatère de luisance
dirime les disputes qui murent
va désagrégeant ses angles
sur une mince eau bleu diaphane
contre un rivage imitateur
le pétale de paresse ne laisse pas que de folitrépasser


Désormais les dimensions
par le pluriel du bouquet suppléées
imprègnent la robe du partir

à la ville des moments
soustraire une carène
et inventer la mâture

drisser le drap d'anémone

épargné par le pas d'air apte à l'avant
l'aiguail qui empêchait que le joaillier ne disposât ses rangs
guerdonne en apiéçant toute une mer argonautique
avec la quintessence de ses symplégades

inépuisable cueilleur de l'étrave
son geste dérubane les hautes tiges
pour que fleurisse le renoncement
aille s'exhalant la dérive

les corolles translatent la tempête en leurs moires

de delphines épures attestent l'anthologie du calme

le météore affin ose pâlir un septième de son arc

une pensée encor pertuise sa gangue posocardique
et permise pur accueil épanouit le corps

il arrive une nuit de sécession
dont n'est plus obombrée la franchisseuse de satin







Traversante

avec l'ombreuse étoffe qui divise
la béance de l'épicerie
bombe le rose
mystifiant le degré de l'effaçure

la robuste mémoire
confirme sa carène
et l'houache staminée

des corolles
enfuies de la cueillaison argonautique
muent le naufrage en jardin

entre les colonnes du pavillon
la quintessence de l'escale
grâce au rosier s'ogivant
et l'île déborde le fugace et le récrée

de turbides débits
embouent et ambrent l'inépuisable de la mer

et cette passation d'inconnus au marbre noir
cette proue calligraphe afin que ton nom se dore
qu'y pourra l'ancre pétrée
qu'ayant ouvré la symétrie des rugisseurs
perla le rite éploré ?...

si des mains étoiles
les surmontent encore de leurs bouquets hissés
dans la risée viride d'outre-chair




Tradescantia






NoireLune
Envoyé le :  16/5/2022 9:05
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 20/11/2011
De: Où le rêve rit...
Envois: 31974
Re: Le Florilège composé pour Cassandra


Bonjour à vous...Tradescantia
La richesse des mots employés dans cette poésie
personnalise d'une manière idoine
la resplendissance des plantes
qui se dressent par devant nous
et qui semblent glorifiées...

Très amicalement...



----------------
La Poésie ça sert à faire du bien...
ça dénoue le négatif...
et ça devrait être remboursé par la sécurité sociale...

islander
Envoyé le :  16/5/2022 9:22
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 11/4/2009
De: Baltimore, Bretagne
Envois: 57705
Re: Le Florilège composé pour Cassandra
je n'ai lu que le premier abscence, je suis lent et prend le temps de lire, c'est très beau, merci



yann


Sphyria
Envoyé le :  16/5/2022 10:03
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 25/4/2021
De: France
Envois: 27533
Re: Le Florilège composé pour Cassandra
Un superbe florilège aux images aussi originales que ravissantes qui mérite une lecture approfondie !
J'ai aimé te lire et je reviendrai pour parfaire ma lecture !
Sybilla
Envoyé le :  17/5/2022 0:12
Modératrice
Inscrit le: 27/5/2014
De:
Envois: 95621
Re: Le Florilège composé pour Cassandra
Bonsoir Tradescantia,

Une suite de magnifiques poésies florilèges aux métaphores très prenantes !



Belle soirée cher ami poète !
Toutes mes amitiés
Sybilla


----------------
Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

Tradescantia
Envoyé le :  17/5/2022 8:31
Plume d'or
Inscrit le: 13/7/2021
De: Zhoushan Xiaosha
Envois: 658
Re: Le Florilège composé pour Cassandra
Bonjour...


... Ce mot : Gratitude, qui n'est pas répétition, mais rayon du jour nouveau...

... Lenteur, oui, éloge de la lenteur bienfaisante, bienveillante, tout particulièrement lorsqu'il s'agit de lire l'autre-, l'étranger-en-poème... Ce florilège se veut certes un ensemble, un seul poème : 'Pour Cassandra'... Toutefois son unité se compose de nuances recevant chacune son titre propre... S'il se trouve quelqu'une, s'il se trouve quelqu'un pour s'approcher, pour lire un moment, pour apprécier peut-être ne serait-ce que l'une de ces nuances, ne serait-ce que quelques vers de l'une d'entre elles, alors m'en voilà radieux...

Florilège signifie choix : à la lectrice, au lecteur, de toute l'heureuse lenteur qui lui conviendra _ idoine, direz-vous, NoireLune_ d'opérer son propre florilège au coeur même du florilège...

La journée vous soit étincelante !...


Tradescantia

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