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     Les Mondes perdus : à la recherche de Mademoiselle LIN
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Expéditeur Conversation
Tradescantia
Envoyé le :  12/5/2022 7:48
Plume d'or
Inscrit le: 13/7/2021
De: Zhoushan Xiaosha
Envois: 658
Les Mondes perdus : à la recherche de Mademoiselle LIN
Prologue


Pourtant pas un de mes mots qui n'invoquât ta survenue

et le son mûr recomposa toute une porte à rouvrir
or de ma main vaste par la tienne rejointe
le poème interrompu s'emparerait furieusement

quand te diminua le pronom qui te réverbérait dans mes pages
tu t'en allas mêler à ton désarroi les abrupts
et mon poème toujours te méconnaîtrait dans l'abîme de neige

mais parmi les cités sans âge que les mers ont ravies
parmi les étranges et belles images de leurs découvreurs
tu reparais et te réconcilies avec le poème

pas un de mes mots qui ne change ta mort en voyage abyssal


I - Heracleion


Comme un grand fanal d'art le port sombré m'oriente

s'est achevé là-haut le pesant de ma discordante chair
et la mer me dévale dans ses aubes virides
qui ravivent l'imminence de ta silhouette

de la pierre ouvragée jusqu'à l'image d'un dieu
croît un regard où s'ovalisent les millénaires
ma couleur y vient lente et pure comme la patience à la patience

d'une telle destination mille bateaux immobiles
le féerique capharnaüm du bestiaire des proues
mon amour y dissipe toute fièvre naufrageuse

et la rue noyée qui n'a plus de nom sera pour ton pas retournant


II - La cité des Lions


Qu'être par-delà le feu si prompt à cendrer tes affres

sinon ce diaphane visiteur des flambeaux submergés ?
tout respir suspendu dans la ténèbre plurielle
se refermait déjà la chambre idolâtre du poème spoliateur

mais aux lueurs s'échelonnant est distancée l'impénitence
et prodigue de nautiles fabuleux le pardon
fulgure comme un rugir clair le long du palais fauve

renoncer transvide la quête dans les grands lions qui rêvent
ils ont des proies suffisantes toujours
en la fluidité musiquante de leurs ombres

où revient puiser le jais si doux de tes cheveux


III - La pyramide de Yonaguni


Franchis les cimetières apétales de l'oubli déjà s'épand

la mer des ciels fabulant à l'entour de l'étoile séculière
la grâce qu'ils coulent dans leurs déclins ressource mes prunelles
approfondit la présence dans le filigrane des esplanades colosses

mille rocades mutiques pour s'étonner de concert
le brûle-pourpoint des marches en manière de faille
où tomber et gravir ne sont qu'une même retrouvaille

ainsi se pérennise notre sentiment nomade
de faune et d'ineffable l'espace recompose les angles
et sur la pierre infinie des puissantes fois antiques

tu m'apprends encore à déceler les fleurs qui vont abrillant nos mains


IV - Pavlopetri


Les vitrines thaumaturges auraient beau multiplier les milices de l'effacement

me portait la grande erre encline au rivage
m'entraînait l'imputrescible musette de pensée
vers les quiétudes des eaux artistes

passeur des serments rescapés voilà l'oeuvre des tréfonds
cette promenade de silence entre les colonnes toutes franches
ce mur fol désirant la méticuleuse aire de notre concorde

puisque parmi la merveille ruiniforme des quotidiens
parmi les tombeaux que tenturent
des jaillissements d'argonautes il m'est rendu

de te regarder dormir dans le poumon versicolore de l'éternité


V - Port-Royal


Flibustier de ta candeur mon poème intempérant

aura vécu son séisme et la division de sa pléthore
ainsi l'absence réputerait la mer seule pour image
sa geste originelle qui débâcle les convictions

les manuscrits noyés ressourcent l'encre ogresque
à l'humblesse des degrés un astre vainc par les cornes d'un taureau
mais quel élan pour obvier à mon pas d'altitudes altéré

l'arcane du profond collige des tablettes
mais quelle voix pour chanter le charme des signes...
or figent parmi l'erratique butin des poissons-gemmes

ces purs yeux me sachant jusqu'au battement prime


VI - Le Conestoga


Les radians de mon deuil se démesurent dans la mer

j'y respire par les mots qui découvrent les épaves
et les aiment assez pour dire leur beauté neuve
la bouquetière du temps qui les apothéose

de la prairiale quille et des passiflores du beaupré
de la trace vocalique où va germinant un nom
s'exhale l'esprit du voyage

d'amples inconnus comme l'épiphanie des voiles
des carnations fulgorées comme un équipage à l'improvisé
et cette intègre ardeur à seule fin de lever l'ancre

le silence serti du poème qui pointe ton atoll


Épilogue


C'était ta tombe et mille siècles avaient coulé

c'était ta tombe myocarde des mers battu
et radieux de vivants inouïs et de lexèmes recréateurs
c'était la calligraphie d'or où chuchote le recreusement des abîmes

la féale entrebâillure de la pierre noire
et la volute céruléenne de ta cendre qui s'enfuit
pour exaucer ma prière atemporelle

j'accrochai là le vieux gâchis tenace
avec toutes les solitudes et toutes les angoisses...
jusqu'à transfigurer la franchise du poème en mon corps qui s'allonge

renouant avec l'exquis de tes épaules sommeilleuses



Tradescantia
Sphyria
Envoyé le :  12/5/2022 10:19
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 25/4/2021
De: France
Envois: 27533
En ligne
Re: Les Mondes perdus : à la recherche de Mademoiselle LIN
Une suite poétique très riche et emplie d'images merveilleuses et très originales !
J'ai beaucoup aimé te suivre dans ton univers poétique hors du commun !

Sybilla
Envoyé le :  12/5/2022 10:31
Modératrice
Inscrit le: 27/5/2014
De:
Envois: 95556
Re: Les Mondes perdus : à la recherche de Mademoiselle LIN
Bonjour Tradescantia,

J'ai adoré voyager dans ces lieux mythiques et ces cités englouties riches d'un ancien patrimoine culturel au travers de tes magnifiques poésies !



Belle journée cher ami poète!
Toutes mes amitiés
Sybilla


----------------
Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)

dolores
Envoyé le :  12/5/2022 11:24
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 24/8/2009
De: france : 06 Alpes-Maritimes
Envois: 34147
Re: Les Mondes perdus : à la recherche de Mademoiselle LIN
Bonjour Tradescantia,

Après recherche d'un certain nombre de mots
J'y ai vu un peu plus de lumière, tu dépeins sous
Ta plume des mondes inconnus dont le nom de ces cités
j'ai du chercher ces mondes et sculptures engloutis
Et celle que tu appelles Lin n'est plus depuis longtemps
au vu de tes mots mais tu en fait un bel éloge,
Je ne pouvais pas lire sans points ni virgules
J'ai dû m'adapter à ce que j'avais compris.
Merci du partage
Qui m'a trituré l'esprit mais cela à le mérite de te répondre.
Bonne journée Amitiés.



----------------

Tradescantia
Envoyé le :  13/5/2022 7:30
Plume d'or
Inscrit le: 13/7/2021
De: Zhoushan Xiaosha
Envois: 658
Re: Les Mondes perdus : à la recherche de Mademoiselle LIN
Bonjour,


Je suis reconnaissant à l'égard de vos lectures et des mots qui peignent vos ressentis...


Tradescantia
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